Raouraoua : «Je ne rencontre pas les journalistes pour ne rien dire»

Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, n’avait pas rencontré les journalistes sportifs depuis plusieurs années. Aujourd’hui, les gens de la presse le lui ont reproché lors de la conférence de presse qu’il a animée à la salle de conférence du stade 5-Juillet. Plusieurs confrères ont dénoncé cette longue absence en reprochant même au service presse de ladite Fédération leur manque de communication, rendant la mission des médias difficile. D’ailleurs, le président de la FAF avait entamé cette rencontre en déclarant : «Il y a eu beaucoup de questionnements ces dernières semaines, des ragots distillés (…) Je vous demande de nous aider en publiant des informations justes. Nous sommes à votre disposition, même si cela n’est pas facile vu le nombre important de journaux.» Raouraoua, qui avait annoncé en début de conférence qu’il ne voulait pas faire de bilan, préférant le laisser pour l’assemblée générale ordinaire qui se déroulera le mois prochain, s’est tout de même laissé aller. Bien entendu, il s’est bien défendu. Sélections U17, U 20, U23, A, dames, arbitrage, formations d’entraîneurs de gardiens, de préparateurs physiques, recyclage, médecine du sport… tout a été passé en revue. Bien entendu, l’avenir de la sélection A a retenu l’attention. A la question de savoir s’il allait y avoir de nouvelles arrivées, Raouraoua répond par l’affirmative : «La FAF est en contact avec plusieurs joueurs évoluant à l’étranger. Benzia, Ounes et Ouhani devraient être présents lors du prochain stage des Verts, mais leur participation aux rencontres est tributaire de l’accord du sélectionneur national Christian Gourcuff. Aussi, je dois préciser que nous suivons d’autres joueurs, d’ailleurs ils sont nombreux.» Concernant les objectifs, le patron de la FAF a été clair : «Pour la Coupe d’Afrique des nations 2017, les demi-finales sont un minimum, mais nous axons sur la qualification au Mondial-2018 pour plusieurs raisons. Sur le plan économique, nous maintiendrons notre embellie financière en ces moments de crise. C’est dire qu’il n’y a pas que l’aspect sportif.» Pour l’équipe olympique, même si l’objectif aux JO-2016 n’a pas encore été fixé, il a avoué qu’un parcours honorable est la moindre des choses. Il a été aussi question du professionnalisme, des clubs déficitaires, du plafonnement des salaires des joueurs qui doit être discuté entre les présidents… Questionné sur son éventuelle reconduction, il a avoué qu’il n’avait pas encore tranché. Bien entendu, le volet FIFA a été abordé. «C’est une bonne chose, car la lutte contre la corruption est implacable. D’ailleurs, nous attendons du prochain président qu’il remette de l’ordre au sein de la FIFA.» Par contre, il n’a pas apprécié le fait qu’un confrère lui pose cette question relative à la relation détériorée avec le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou. «J’ai une excellente relation avec Hayatou et je ne me présenterai pas aux élections.» Enfin, comme première mesure d’austérité, le président de la FAF a décidé de «domicilier» les travaux des prochaines assemblées générales de la Fédération et de la Ligue au centre technique de Sidi Moussa pour réduire les frais, car, d’habitude, c’est à l’hôtel Sheraton d’Alger que se déroulent ces AG. Il a tenu à signaler que la situation financière est stable, la FAF bénéficie d’une manne financière qui lui permet d’être à l’abri… pour le moment.
Réda B.