Fuite de capitaux, association de l’Etat avec un financier du sionisme : que cache le «cas» Djezzy ?
Djezzy cumule les mauvais points. Aux frasques financières de ses anciens dirigeants, viennent se greffer des dérives qui menacent jusqu’à l’existence de cet opérateur de téléphonie mobile, dans lequel l’Etat algérien est désormais actionnaire majoritaire. La fronde des travailleurs qui prend de l’ampleur au sein de cette société est symptomatique d’une tendance des principaux responsables de Djezzy – deux anciens dirigeants chez les opérateurs français Alcatel et Orange – à pousser la situation vers le pourrissement pour «achever» l’entreprise. C’est, du moins, ce que pensent plusieurs cadres algériens de Djezzy qui ne cachent pas leur inquiétude face au silence des autorités algériennes. Après avoir empoché un bonus conséquent, «fruit» de la transaction d’achat par l’Etat de 51% de Djezzy, qui a permis au patron de VimpelCom, Mikhaïl Fridman, de sortir du pays la coquette somme de quatre milliards de dollars, selon des sources informées, l’actuel président-directeur général semble agir dans le sens d’une «liquidation» de Djezzy. Une situation voulue, qui mettrait sur le carreau l’ensemble des travailleurs nationaux qui se retrouveraient ainsi au chômage. Par ailleurs, des sources internes ont révélé à Algeriepatriotique qu’un membre actuel de l’Exécutif a travaillé auparavant chez Djezzy en tant que consultant financier et que sa présence au sein du gouvernement «constitue une menace» pour les autres opérateurs, dans la mesure où ce dernier entretiendrait des liens avec son ancien employeur. Tous ces griefs, ajoutés aux pertes qui se chiffrent en milliards de dollars pour le Trésor public, suite à une mauvaise négociation et une négligence inexcusable de l’Autorité de régulation (ARPT) lors du rachat de Djezzy par l’Etat algérien – qui s’est, en outre, associé à un des principaux financiers de l’internationale sioniste –, dénotent une déliquescence alarmante qui a commencé en juillet 2001, date de création de la société, et qui va en s’aggravant. Un analyste financier a même révélé à notre site que Mikhaïl Fridman aurait, selon ce que dévoile le bilan de VimpelCom, obtenu un prêt de plusieurs centaines de millions de dollars en Algérie. D’aucuns s’interrogent sur le silence qui entoure ce scandale malgré le double affront fait à l’Algérie par les Egyptiens Naguib Sawiris et Tamer Al-Mahdi, le premier en traînant notre pays devant les tribunaux internationaux et le second, condamné à deux ans de prison ferme, en quittant clandestinement l’Algérie et en faisant un pied de nez à la justice algérienne. A suivre en do mineur…
Karim B.