L’Angola renonce à l’aide financière du FMI
L’Angola a interrompu le processus de demande d’aide financière au Fonds monétaire international qui était pourtant à un stade très avancé, a annoncé jeudi un porte-parole de l’institution. Mi-juin, les équipes du FMI étaient parvenues à un pré-accord avec les autorités de Luanda sur un prêt d’environ 4,5 milliards de dollars afin d’aider le pays, frappé de plein fouet par la chute des cours mondiaux du pétrole. L’Angola, deuxième producteur africain d’or noir, avait officiellement sollicité cette aide au début avril quand les cours étaient très bas. Le déblocage du prêt n’attendait plus que le feu vert du conseil d’administration du FMI. «Il y a eu un changement», a toutefois annoncé le porte-parole du FMI Gerry Rice, lors de la conférence de presse bimensuelle de l’institution à Washington. Les autorités angolaises ont «récemment» informé le FMI de leur souhait «de continuer le dialogue avec l’institution» mais sans toutefois demander de nouveaux prêts, a-t-il poursuivi. «Les discussions sur un possible (prêt) ne feront plus partie des conversations des équipes du FMI avec les autorités», a conclu Rice. Le FMI n’a pas donné plus d’indication sur les motivations de la décision angolaise qui pourrait être liée au récent rebond des prix pétroliers. L’Angola, qui a émergé de plusieurs décennies de guerre civile, avait déjà été sous assistance financière du FMI entre 2009 et 2012 pendant lesquels il avait reçu 1,4 milliard de dollars de prêts de l’institution.