Attaque de Nice : un acte «mûri» de longue date
Un acte «mûri» pendant plusieurs mois, avec des «complicités» et des «soutiens» : l’enquête sur la tuerie du 14-juillet à Nice révèle une préparation de longue date, autour notamment de cinq suspects qui ont été présentés à un juge antiterroriste jeudi. Ces quatre hommes, âgés de 21 à 40 ans, et une femme de 42 ans, ont été arrêtés en raison de leurs contacts avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel avant l’attentat de la Promenade des Anglais, qui a fait 84 morts et 331 blessés. Le parquet a requis leur mise en détention provisoire, a indiqué le procureur de Paris François Molins lors d’une conférence de presse. Des «avancées notables» dans les investigations ont en effet permis de «confirmer le caractère prémédité du passage à l’acte» du chauffeur-livreur tunisien de 31 ans, «mais également d’établir qu’il avait pu bénéficier de soutiens et de complicités dans la préparation et la commission de son acte criminel». Trois des suspects sont soupçonnés d’avoir participé à la fourniture de l’arme avec laquelle Lahouaiej Bouhlel a tiré sur des policiers avant d’être abattu.
Mercredi, une kalachnikov a été saisie dans une cave à Nice lors d’une perquisition en lien avec le suspect de 21 ans. «On ne sait pas encore à quoi elle était destinée», a ajouté François Molins. Certains des suspects ont également été filmés par la vidéosurveillance dans les jours précédant le carnage aux côtés du tueur dans le camion qui a servi à l’attentat, a détaillé le procureur, en faisant également état de clichés de foule pris par Lahouaiej Bouhlel lors des feux d’artifice des 14 juillet et 15 août 2015, et de nombreux échanges téléphoniques -parfois explicites- avec certains suspects.
R. I.
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