Les roitelets du Golfe embrassent Israël
Par Mohamed Benallal – La visite en Israël, dernièrement, de l’ex-général saoudien Anwar Ashki a soulevé un tollé de contestations de la part des Palestiniens, des peuples arabes, d’organisations arabes et de personnalités. Le rapprochement du régime wahhabite avec, il faut le dire et le mentionner en ces termes, l’ennemi israélien est une source d’humiliation et une injure pour le petit lambda arabe et ceux qui refusent cela, à qui répugne à jamais toute soumission. Il existe encore et toujours de la résistance, il est bien clair que cette maudite famille wahhabite est en train de qualifier toute sorte de «résistance» de terroriste, pour mieux masquer son propre terrorisme «takfiriste» qui est en train de semer la mort, la sédition et le mal à travers toute la planète.
L’invincibilité d’Israël a été remise en cause en 1973, si la traîtrise de Sadate n’avait pas été mise en jeu, Boumediene (Allah yerahmou) avait piqué une de ses colères, et dans un de ses discours, il avait bien dénoncé l’incompétence et la lâcheté des premiers responsables arabes. Il y a aussi la guerre de juillet 2006 où le Hezbollah avait fait bien mal (sens le plus large possible) à Israël et ses consorts. Devant cet état de fait, il y avait un rapprochement sous table et aujourd’hui à ciel ouvert des wahhabites avec les ennemis israéliens, ceci est une offense contre la Palestine. Cet ex-général Anwar Ashki s’est rendu effectivement en Palestine occupée et il a bel et bien rencontré les dirigeants israéliens. Lors de son retour, il a nié en bloc cette visite (source journal électronique Sabaq), tout en prétendant s’être rendu dans les territoires occupés «pour évoquer la situation des détenus palestiniens et consoler les familles des martyrs palestiniens». Il avançait (gros mensonge) qu’il avait visité Ramallah sur invitation des Palestiniens pour participer à un mariage de la famille «Barghouti» ; le journal Haaretz d’Israël (source AFP) avait confirmé que l’ex-général Ashki a bel et bien rencontré en Israël le directeur général du ministère des Affaires étrangères, un certain Dorc Gold proche du Premier ministre actuel.
Il faut bien aussi préciser que l’ex-général Anwar Ashki dirige le «Middle East Center For Strategic and Legal Studies» à Djeddah, il est aussi proche du deuxième prince héritier saoudien, Mohammad Bensalmane.
Durant son séjour, il a discuté de cette initiative de paix qui est en fait le «plan de paix du roi Fahd», tout en proposant la normalisation des relations entre Israël et l’ensemble des pays arabes en échange de la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 et la question des réfugiés palestiniens sans leur retour évidemment, ce que vient d’attester et formuler le nouveau plan de paix français. Le plan de paix du roi Fahd a été présenté à la Ligue arabe en 1983, l’année de l’invasion israélienne du Liban, ensuite en 2002, mais il a été rejeté en bloc par Israël. Cet ex-général a évoqué, selon le journal israélien Haaretz, le point de vue sur le terrorisme, les deux entités partagent les mêmes idées sauf qu’Israël diffère sur la solution portant sur la Palestine évidemment. Ils étaient aussi d’accord pour dire que le conflit israélo-palestinien n’est pas à l’origine du terrorisme, mais il offre l’opportunité et le terrain pour les conflits dans la région.
Les Israéliens, toujours selon la source médiatique, ont reconnu officiellement que le régime de Riyad a été un partenaire à part entière lors de la guerre de juillet 2006 : ils ont bien avancé que Riyad leur avait fourni des «informations intelligentes».
Par conséquent, le régime des pétrodollars se situe du côté d’Israël, son nouvel allié, et ce, depuis plus de dix ans ; cela se confirme de jour en jour, c’est tout une nouvelle stratégie qui est en train de se dessiner en ce moment.
Les détenteurs des pétrodollars (roitelets) sont les nouveaux des Occidentaux. Israël est devenu «l’ami fidèle» des roitelets, alors que l’Iran est devenu leur nouvel ennemi. Peu importe qu’il soit un pays musulman, quand les intérêts et le trône sont mis en jeu, la religion ne compte point, par contre elle permet via la sédition de faire le jeu de l’impérialisme, une aubaine pour Israël et les Occidentaux.
Les Arabes possèdent les plus grands trésors du monde, «amoual Qaroun», disait feu Boumediene. Il est bien dit que «l’on trouve toujours de l’argent (pétrodollars) pour faire la guerre, jamais pour vivre en paix».
M. B.
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