Les trois cycles d’une nation
Par Rabah Toubal – La vie des nations se résume souvent à trois cycles. Un cycle des libérateurs qui se sacrifient pour la libération de leur pays occupé par une ou des forces étrangères. C’est l’épopée de la résistance héroïque du peuple algérien, aux différentes occupations qu’il a subies depuis la nuit des temps et, notamment, au colonialisme français, entre 1830 et 1954 et la guerre de Libération nationale avec nos glorieux martyrs et ses valeureux moudjahidine, combattants, illustres ou anonymes entre 1954 et 1962. Un deuxième cycle des bâtisseurs, qui aspirent à reconstruire le pays détruit par l’occupant, à panser les blessures et à réparer les traumatismes qu’il a causés chez les populations autochtones. Cette phase s’étend de Ben Bella à Zeroual, c’est-à-dire de 1962 à 1998.
Le troisième cycle représente l’ère des jouisseurs et des prédateurs, qui pillent indécemment les ressources du pays, dilapident, bradent les réalisations et acquis obtenus grâce aux sacrifices et aux énormes efforts déployés par les bâtisseurs et affaiblissent considérablement le pays en détruisant ses capacités productives. Ils créent les conditions objectives pour une nouvelle occupation étrangère directe ou indirecte. C’est le cas d’un long règne qui a instauré la dépendance totale de notre pays de l’étranger et rendu possible son occupation, à cause de l’état de vulnérabilité extrême dans lequel il se trouve aujourd’hui.
Des hommes et des femmes, qui seront de plus en plus difficiles à trouver, vont alors, tant bien que mal, essayer de se rassembler afin de le libérer de la nouvelle occupation et ainsi de suite…
Rabah Toubal
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