La diaspora algérienne réclame plus de représentants à l’APN
L’association Diaspora des Algériens résidant à l’étranger (Dare) demande aux hautes autorités du pays de revoir à la hausse le nombre de représentants des émigrés au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN). Dans un communiqué adressé à notre rédaction, cette association dénonce l’absence de réponse de la part du président de l’APN à sa demande introduite en octobre 2015 pour l’élaboration d’un texte réglementaire qui permettrait à la diaspora à l’étranger d’être mieux représentée. Selon Otman Douidi, vice-président de Dare, cette demande n’a toujours pas de réponse.
«A l’approche des élections législatives de 2017, nous voulons qu’un projet de loi soit acté et voté au Parlement afin d’élire en nombre conséquent les députés représentants de notre peuple à l’étranger», écrit cette association qui souligne que «lorsque les Algériens à l’étranger sont conspués, méprisés ou accusés, personne ne leur vient en aide». L’association Dare s’interroge sur le rôle de la diplomatie et des élus, en reconnaissant qu’avec cinq députés (quatre hommes et une femme) comme représentants de cette diaspora qui se compte par millions, il est difficile d’espérer mieux.
«Il est bien évident que cette infime représentation ne correspond pas du tout à ce que nous attendons. Il est de ce fait impératif que le nombre de députés soit de 30 représentants pour sept millions d’Algériens à l’étranger», soutient Dare qui dit se battre «inlassablement auprès des autorités algériennes pour que l’Etat n’oublie pas ses enfants. Mais ces enfants oubliés sont en passe de devenir orphelins». «A-t-on le droit d’oublier nos compatriotes en France, de les abandonner ? L’accepter, c’est reconnaître que nous vivons dans une Algérie sans foi ni loi.
C’est pourquoi nous réitérons notre demande auprès du président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, afin de présenter une loi adéquate et réaliste de cette représentation de députés au sein de l’Assemblée nationale», assure cette association qui exprime sa détermination à poursuivre son combat pour qu’une vraie politique soit appliquée et qu’elle puisse avoir le pouvoir nécessaire de la représentation d’un peuple «trop longtemps oublié et pas écouté».
Sonia Baker
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