Saïdani refait surface et anime une conférence de presse
Le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, assure que les Algériens vivent dans la quiétude sous un Etat civil. Dans un point de presse organisé à l’ouverture de la réunion du bureau politique de ce parti, Amar Saïdani, qui considère que l’Algérie «se porte mieux sur le plan politique, social et économique», assure qu’«il n’y a plus d’injustice, ni de maltraitance » et que «la justice est totalement indépendante».
Défendant ainsi l’«Etat civil », instauré, selon lui, au début du quatrième mandat du président Bouteflika, le SG du FLN, qui fait face à la contestation et aux dissensions internes, estime que «les vieux réflexes persistent encore dans certains milieux» et que son parti s’engage à les «combattre». Interrogé sur les prochaines échéances électorales qui minent actuellement le FLN, Amar Saïdani affirme qu’il veillera à chasser la «chkara» de la campagne électorale. Comment ? Amar Saïdani ne s’étale pas sur le sujet. Il considère que «la conjoncture actuelle exige de nous tous d’être vigilants, mobilisés et présents en permanence sur le terrain politique». Pour Saïdani, «l’Algérie vit dans une stabilité qui suscite des jalousies et qui dérange».
Le SG du FLN a souligné qu’il abordera longuement les sujets d’actualité nationale lors d’une conférence de presse qu’il tiendra mercredi prochain à l’occasion de la réunion des secrétaires de mouhafadhate. Il annoncera également la date exacte de la tenue de la session ordinaire du Comité central du parti prévue dans les prochaines semaines.
Ainsi donc, Amar Saïdani, qui a l’habitude de faire des sorties médiatiques fracassantes en s’attaquant frontalement à de hauts responsables, à des hommes d’affaires et à des membres au sein de l’Exécutif, maintient encore le suspens, lui qui vient de faire son entrée politique après trois mois d’éclipse pour des raisons qu’il n’a pas encore expliquées. Pendant ce temps-là, la crise interne au parti s’est aggravée, de nouvelles voix se sont jointes aux contestataires qui appellent au retour à la ligne «historique» et «traditionnelle» du FLN, et d’autres alliances opposées à sa politique se sont tissées.
Sonia Baker
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