Un prix Nobel de la guerre pour Obama
Par Mohamed Benallal – Je crois, juridiquement parlant, qu’il y aurait des motifs sérieux pour inculper chaque président des Etats-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale. Ils ont tous été soit de véritables criminels de guerre, soit impliqués dans de graves crimes de guerre.» Noam Chomsky.
Pourquoi, en ce moment-là, les Etats-Unis, l’Occident et les larbins du Moyen-Orient ont-ils mis le paquet pour accaparer la deuxième ville de Syrie qu’est Alep. Cette ville a fait déjà l’objet d’un pillage sans précédent de toute son assise industrielle, de ses monuments historiques…
Alep représente ce plan «B» établi par les Etats-Unis en cas de l’échec d’une entente avec la Russie à propos de la trêve. Ce fameux plan élaboré par Kerry et précieux pour Erdogan vise à occuper le nord de la Syrie et en particulier Alep, ce qui signifie engager de fait la partition pure et simple de la Syrie suivant une ligne allant de «Efrin à l’ouest à Abou Kamal à l’est», dont Alep, Manbej, Raqqa, Deir ez-Zor font partie… Alep devenant ainsi la capitale du Nord et Damas la capitale du Sud.
Les Etats-Unis, les Occidentaux, Israël et leurs acolytes du Moyen-Orient ont été pris par surprise par la stratégie militaire de l’Armée arabe syrienne et frappés d’une sorte de pithiatisme, suite à la promulgation par Bachar Al-Assad du décret d’amnistie.
Par ailleurs, une guerre médiatique des plus féroces use de l’éternel argument humanitaire des pauvres rebelles assiégés. Le fameux Mohammad Allouche, négociateur en chef de «l’opposition de Riyad», avait déclaré dernièrement à TV Orient News «qu’il embraserait tous les fronts en Syrie». Les médias «soumis» usent de tous les mensonges pour faire avaler à l’opinion syrienne d’abord une prétendue défaite de l’Armée arabe syrienne dans le but de faire tomber Alep psychologiquement avant de la faire tomber matériellement (semblable à celle de Tripoli, Libye). Un article nous fait savoir que 360 000 combattants étrangers ont combattu l’Armée arabe syrienne. Cet article est publié par un centre d’études au profit du journal allemand «Firil Center For Studies». En bref, ces 360 000 individus (opposants ou terroristes ?) venus se défouler moyennent une cagnotte en pétrodollars en Syrie par vagues successives depuis 2012 sont de 90 nationalités et seraient issus de tous les continents et de tous les pays arabes sans exception. 95 000 auraient trouvé la mort et 90 000 seraient actuellement présents sur le territoire syrien, répartis entre Daech et la nouvelle Jabhat Fateh al-Cham (ex-Front Al-Nosra). Environ 45 milliards de dollars auraient été dépensés pour leur équipement en Syrie (source « Firil Center For Studies»).
Selon la même source, les porteurs de nationalités européennes et américaines auraient atteint les 21 500 dont 8 500 seulement seraient retournés dans leur pays. La palme du plus grand nombre reviendrait aux porteurs de la nationalité turque, la Turquie ayant annoncé la perte de 350 soldats, officiers et pilotes, prétendument morts dans d’autres circonstances. Viennent ensuite les Saoudiens avec 5 990 tués pour 24 500 engagés (prisonniers) sous la bannière des organisations terroristes sévissant en Syrie ; les Jordaniens se chiffrant à 3 900 dont 1 990 tués. Quant aux femmes étrangères, ce sont les Tunisiennes qui l’emportent (sources médias).
Les «merdias» et les «idios-visions» n’hésitent pas à dire et d’avancer que la libération d’Alep par les rebelles réglerait la guerre une fois pour toutes en faveur du peuple syrien et de ses alliés pro-impérialistes et sionistes. Il est bien clair que c’est une façon pour tenter de marquer quelques points sur le terrain (rapport de forces) en exploitant bien sûr ces «rebelles» qu’ils envisageraient de substituer au gouvernement légitime syrien. L’Occident sait parfaitement qu’il n’y a pas d’«opposition modérée». Il est vrai qu’il existe des désaccords au sein du pouvoir américain à propos de la politique des Etats-Unis en Syrie (Pentagone, administration…), et Obama n’est qu’un esclave des oligarchies. Il y a aussi l’intervention russe, le nouveau gendarme qui prône la légalité en Syrie et ailleurs, la Russie n’est pas autorisée par l’ONU à utiliser les aéroports de l’Iran même avec l’aval officiel de l’Iran (hypocrisie) et aussi n’a pas le droit de bombarder en territoire syrien même avec l’aval du gouvernement syrien, le ridicule ne tue pas, hélas ! La Russie vise, en paroles et en actions, à combattre le terrorisme. Tandis que les interventions occidentales sont destinées à épuiser la Syrie pour servir le «projet sioniste» et en même temps liquider la «cause palestinienne». C’est cette géostratégie qui se joue en Syrie dont l’auteur principal est bien Israël.
Les médias occidentaux à «deux sous» se chargent d’expliquer le bien-fondé de cesser tout dialogue avec la Russie et enfin de se décider, une fois pour toutes, à frapper directement l’Armée arabe syrienne et le Hezbollah sur le territoire syrien pour finir une bonne fois pour toutes avec cet «axe du mal». Les Ibn Saoud sont même prêts à soudoyer les Russes pour qu’ils lâchent Bachar Al-Assad, ils sont en train de préparer un «nouvel axe» avec Israël pour éliminer «l’axe de la résistance». Ces médias insistent sur cette nécessité absolue d’abandonner la politique du dialogue et de recourir à l’option militaire (Dennis Ross, disait dans le Washington Post et le New York Times, «enfin venu le temps de bombarder Assad» ou encore il existe une autre option : «punir durement le gouvernement syrien pour avoir violé la trêve en frappant par des drones et des missiles de croisière les bases, les aérodromes et les positions de l’artillerie de l’Armée arabe syrienne, là où les troupes russes sont absentes… Il est temps pour les Etats-Unis d’utiliser la langue que M. Bachar Al-Assad et M. Poutine comprennent… afin d’éviter que la situation n’évolue en faveur de l’Armée arabe syrienne»).
Aussi, Obama est peut être pressé de résoudre un problème de plus ou de trop qu’il a lui-même créé. Il a reçu un prix Nobel de la paix, pour faire la guerre en Libye, au Yémen, en Syrie, en Ukraine, en Palestine, au Liban, au Soudan, en Irak…Toutes ces guerres devront être justifiées par la suite, car Obama entrera dans l’histoire comme un président qui a mis en ruine la Libye, créé une situation tendue en Ukraine, favorisé, armé, aidé, porté assistance aux terroristes… Par contre, la CIA et le Pentagone défendent leurs intérêts. Les Etats-Unis et l’Occident viennent de montrer au monde leur véritable visage en se tenant aux côtés des terroristes». Quant à Israël, il assiste, équipe, arme, abrite et soigne les terroristes, il ne cesse de semer aussi la désolation en Palestine en l’absence des Arabes, assassinant froidement des innocents et des résistants, détruisant des maisons, usurpant des terres, ravageant les récoltes d’un peuple soumis à une occupation abjecte, ONG et autres organisations de droit n’ont ni yeux ni oreilles sur ce qui se passe en Palestine.
En conclusion, certaines vérités devront être dites :
– les forces impérialistes-sionistes mènent une guerre impitoyable contre la Syrie via leurs larbins arabes, acolytes régionaux et laquais internationaux, dans le but de ruiner le rôle de la Syrie dans la région, au profit du projet sioniste et impérialiste ;
– le terrorisme sanguinaire soutenu par les Etats-Unis, l’Occident, Israël et les larbins (tyrans des régimes réactionnaires arabes) veut anéantir ce peuple brave syrien avec son armée et ses alliés qui se battent, avec honneur ;
– plus de 120 pays participent dans la destruction de la Syrie, qui reste malgré tout debout, cela est un miracle de résistance !
– toute personne qui porte des armes en dehors du cadre de l’Etat syrien sert manifestement les intérêts du terrorisme et des terroristes ;
– qu’importe les mutations de couleurs des terroristes (Moussa Hadj ou Hadj Moussa) et les théories justifiant leur férocité. Le «terrorisme» est bel et bien américain et son objectif est de semer la mort, le chaos et le désordre partout dans le monde.
Le chef d’Al-Nosra vient de dévoiler dans une interview que les Etats-Unis, Israël et les pays du Golfe le financent, l’arment, mettent tout à sa disposition et l’entraînent. Le seul moyen de s’en débarrasser est de lui résister fermement et d’éliminer, une fois pour toutes, cette plaie redoutable et destructrice. C’est de cette véritable résistance (axe de la résistance) que dépend le salut de la Syrie, de la région et du monde.
M. B.
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