Protestations violentes pour le gaz à Sétif

Les affrontements ont duré plusieurs heures. Archives/New Press

L’approche de l’hiver qui s’annonce rude fait perdre patience aux habitants de Boussalem, dans la wilaya de Sétif. Plusieurs d’entre eux sont sortis aujourd’hui protester dans la rue contre l’arrêt inexpliqué du projet de raccordement en gaz naturel de cette localité montagneuse.

Selon des informations qui nous sont parvenues de cette commune, les protestataires ont fermé une route reliant Sétif à Béjaïa. Le siège de l’Assemblée populaire communale de Boussalem a également fait les frais de cette colère populaire. Toutes les issues menant vers le chef-lieu de la commune ont été obstruées par des gravats, des détritus et des pneus usagés. Appelés pour faire revenir le calme dans cette localité, les gendarmes, bien que nombreux, ont peiné à y accéder. Une fois sur le terrain de la protestation, les gendarmes ont été accueillis par des jets de pierres et des pneus brûlés. Les affrontements, ont ajouté nos sources, ont duré plusieurs heures.

Pour les habitants de cette région, le gaz est vital, surtout en ces temps de froid hivernal. Obtenu après de longues années de réclamations et d’attente, le projet de raccordement de cette commune par le gaz naturel est achevé depuis plusieurs années. Mais les habitants ne comprennent plus pourquoi ils n’ont toujours pas de gaz dans leurs conduites !

La politique d’austérité engagée par le gouvernement leur fait craindre le pire, à savoir l’abandon pur et simple de ce projet. Ce qui s’est passé aujourd’hui à Sétif peut se produire dans n’importe quelle localité à travers le vaste territoire national. Le besoin de développement est tel que des tensions et des mécontentements violents des populations ne sont pas à exclure. Même des rapports des services de sécurité préviennent contre la montée des tensions sociales dans les mois et années à venir à cause du manque d’investissements dans les infrastructures de base.

Hani Abdi

Comment (7)

    Anonymous
    30 novembre 2016 - 1 h 02 min

    POUR Anonymous (non vérifié)

    POUR Anonymous (non vérifié)
    29 Nov 2016 – 20:27

    QUI VOLENT L’ARGENT DU PEUPLE IMBECILE ..??????????

    Mehdi
    29 novembre 2016 - 20 h 46 min

    Avec la crise, l’ Etat n’a
    Avec la crise, l’ Etat n’a plus les moyens de subventionner les marchandises et les services.
    D’autant plus que ce système génère un gaspillage phénoménale entre les produits qui passent les frontières, l’eau, l’électricité et le gaz qui coulent à flot sans aucun souci d’économie.
    En plus, tout le monde utilise la violence comme moyen de revendication.
    Y labi, Kadel qol chi.

    MOMO
    29 novembre 2016 - 19 h 46 min

    des que des citoyens demandes
    des que des citoyens demandes leur droits on leur envoie les gendarmes mais pourtant ils ont des enfants .solidaire avec vous.

    Kassaman
    29 novembre 2016 - 17 h 27 min

    Un article d’APS de mars/2016
    Un article d’APS de mars/2016: « La wilaya de Sétif détient le plus grand taux de couverture en matière de gaz naturel à l’échelle nationale, a affirmé samedi à Sétif le ministre de l’Energie, Salah Khebri.

    Sur l’ensemble des communes de la capitale des Hauts plateaux, seulement quatre (4) communes ne totalisent pas les 100 % du taux de raccordement au réseau de gaz naturel et sont concernées par des projets d’alimentation en gaz, a précisé le ministre au cours d’une visite de travail dans cette wilaya.

    De son côté le directeur local de l’énergie Mohamed Meziani a indiqué à l’APS que le taux de raccordement au réseau de gaz naturel a atteint 93% dans la wilaya de Sétif, citant les communes d’Aït Naoual Mezada, Aït Tizi, Bousselam et Oued el Barad comme les localités concernées par le raccordement en matière de gaz naturel.

    Il a ajouté que selon les prévisions, les communes de Bousselam et Oued el Barad seront raccordées dans « un délai de six (6) mois ».

    D’après cet article la commune de Bousselam aurait dû être raccordée au plus tard en octobre, soit bien avant l’hiver.

      selecto
      29 novembre 2016 - 19 h 41 min

      Kassaman, Lotfi 1954,
      Kassaman, Lotfi 1954, Alilapointe etc, quoi encore RAIS ?
      Depuis quand l’APS était une référence pour le peuple sauf pour vous ?

    Anonymous
    29 novembre 2016 - 17 h 09 min

    Et pourtant en vendant le
    Et pourtant en vendant le château acquis à Genève pour 30 millions d’euros par bouteflika ( sans compter les frais d’entretiens et les diverses taxes annuelles) on pourrait permettre le raccordement au gaz à ces villageois et à beaucoup d’autres isolés….Si on ajoute les milliards d’euros partis depuis 15 ans dans des comptes à l’étranger on pourrait raccorder au gaz et à l’eau tous les algériens…Ce n’est même pas de la démagogie ce que je dis là. ..Et c’est ce qui est le plus dramatique…

    MELLO
    29 novembre 2016 - 16 h 36 min

    Hocine AIT AHMED disait: « 
    Hocine AIT AHMED disait:  » Cinquante ans après la proclamation de l’indépendance nationale, nous voici face aux mêmes absences : Absence d’un Etat de droit, absence de vie politique, absence de constitution digne de ce nom, absence d’institutions légitimes capables de protéger le peuple autant que le pays des abus et d’assurer son droit à vivre dans la liberté et la dignité.

    A peine l’indépendance proclamée par le peuple algérien et reconnue par la puissance coloniale ; un régime oppressif n’a ni tergiversé ni hésité avant de confisquer cette indépendance en enterrant les rêves démocratiques, les droits et la liberté.

    On ne peut pour autant mettre sur un même plan la détresse et les souffrances des algériennes et des algériens dépouillés au lendemain d’une liberté chèrement acquise et les imposteurs qui ont confisqué leur droit à l’autodétermination. »

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