Protestations violentes pour le gaz à Sétif
L’approche de l’hiver qui s’annonce rude fait perdre patience aux habitants de Boussalem, dans la wilaya de Sétif. Plusieurs d’entre eux sont sortis aujourd’hui protester dans la rue contre l’arrêt inexpliqué du projet de raccordement en gaz naturel de cette localité montagneuse.
Selon des informations qui nous sont parvenues de cette commune, les protestataires ont fermé une route reliant Sétif à Béjaïa. Le siège de l’Assemblée populaire communale de Boussalem a également fait les frais de cette colère populaire. Toutes les issues menant vers le chef-lieu de la commune ont été obstruées par des gravats, des détritus et des pneus usagés. Appelés pour faire revenir le calme dans cette localité, les gendarmes, bien que nombreux, ont peiné à y accéder. Une fois sur le terrain de la protestation, les gendarmes ont été accueillis par des jets de pierres et des pneus brûlés. Les affrontements, ont ajouté nos sources, ont duré plusieurs heures.
Pour les habitants de cette région, le gaz est vital, surtout en ces temps de froid hivernal. Obtenu après de longues années de réclamations et d’attente, le projet de raccordement de cette commune par le gaz naturel est achevé depuis plusieurs années. Mais les habitants ne comprennent plus pourquoi ils n’ont toujours pas de gaz dans leurs conduites !
La politique d’austérité engagée par le gouvernement leur fait craindre le pire, à savoir l’abandon pur et simple de ce projet. Ce qui s’est passé aujourd’hui à Sétif peut se produire dans n’importe quelle localité à travers le vaste territoire national. Le besoin de développement est tel que des tensions et des mécontentements violents des populations ne sont pas à exclure. Même des rapports des services de sécurité préviennent contre la montée des tensions sociales dans les mois et années à venir à cause du manque d’investissements dans les infrastructures de base.
Hani Abdi
Comment (7)