Vautours balayés, terroristes écrasés
Par Kamel Moulfi – Deux annonces concomitantes – le changement intervenu à la présidence des Etats-Unis, avec l’élection de Donald Trump, et le renoncement de François Hollande à un second mandat présidentiel en France – ont eu, sans aucun doute, un effet déterminant dans l’évolution positive que connaît la situation en Syrie. Elles ont entouré de conditions plus favorables l’offensive menée par l’armée syrienne appuyée par l’aviation russe, contre les groupes terroristes contraints maintenant de battre en retraite et d’entamer leur fuite vers la Turquie.
Avec Trump à la tête des Etats-Unis et sans Hollande à la présidence de la France, et dans ces deux paysages politiques – ni Clinton ni Sarkozy –, on peut espérer que la culture de la paix devienne, progressivement, à partir de 2017, un facteur dominant dans les relations internationales. On pourrait assister au recul, voire à l’abandon de la tendance aux ingérences, sous des prétextes divers, dans les affaires intérieures des autres Etats, aggravées par les interventions militaires de l’Otan et, donc, enregistrer un plus grand respect des souverainetés des nations et de la volonté des peuples qui les composent.
Le droit international ne serait pas aussi facilement bafoué que durant ces vingt dernières années, particulièrement au cours du «printemps arabe», pour aller assassiner un chef d’Etat, comme cela est arrivé à Mouammar Kadhafi, ou tenter de dépecer un pays à l’image de ce qui se passe en Syrie. Les différends qui existent entre certains pays ne vont pas disparaître avec la fin du conflit en Syrie, mais le recours à la force devrait céder la place au règlement pacifique comme le stipule la Charte des Nations unies.
La reprise du contrôle de la partie est de la ville d’Alep par l’armée syrienne qui en a chassé les groupes terroristes qui l’occupaient depuis 2012, présage de cette ère nouvelle. La priorité serait alors accordée à la mise en œuvre d’une vraie coopération internationale, sincère et sans arrière-pensées, dans la lutte antiterroriste, dans l’intérêt de tous les pays confrontés à ce fléau.
K. M.
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