Pièce détachée pour véhicules : un taux d’intégration de 50% dans cinq ans
Le taux d’intégration nationale de la pièce produite localement destinée aux véhicules montés en Algérie atteindra les 40 à 50% dans les cinq prochaines années, a indiqué dimanche à Oran le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. S’exprimant devant la presse en marge d’une visite de travail et d’inspection à Oran, le ministre a souligné que dans les cinq prochaines années, un taux d’intégration de l’ordre de 40 voire 50% sera atteint pour ce qui est de la pièce fabriquée en Algérie et destinée au secteur de l’automobile.
Visitant la société Martur Algeria Automotive Siting, spécialisée dans la fabrication des sièges pour voitures et qui sous-traite pour le compte de Renault Algérie, M. Bouchouareb a appelé les responsables de cette entreprise à améliorer la qualité des produits pour les rendre compétitifs. A ce propos, le ministre a précisé que ce taux d’intégration projeté dans les prochaines années «est tout à fait réalisable et le sera indéniablement avec l’encouragement de la sous-traitance dans le secteur de la pièce de rechange automobile». Concernant les négociations avec le constructeur automobile français Peugeot pour la création d’une usine de cette marque en Algérie, le ministre a expliqué : «Nous sommes deux partenaires et chacun de nous doit faire le pas nécessaire pour que nous nous retrouvions. Les intérêts des uns et des autres doivent être respectés.». Il précisera n’avoir jamais conditionné de manière unilatérale.
Toujours concernant le volet de la sous-traitance, M. Bouchouareb a exprimé le souhait de voir cette année sa relance, soulignant que des avantages jamais accordés auparavant sont proposés dans le cadre de la loi de finances de 2017. Il a rappelé qu’une usine implantée à Jijel produit dans le cadre de la sous-traitance des pare-brises de toutes marques et de très bonne qualité. «Nous allons orienter tous les projets de montage automobile en Algérie vers cette usine, car elle dispose d’une certification selon les normes européennes», a-t-il ajouté.
Pour le ministre, un tissu de PME est en train de se développer autour des grands projets structurants à travers le pays dans le cadre de la sous-traitance. «L’objectif est de faire baisser la facture d’importation et diversifier et encourager le produit national», a-t-il souligné. Abdessalem Bouchouareb a assuré que ces PME seront accompagnées par le gouvernement au-delà des avantages octroyés dans la loi de finances. «Actuellement, nous sommes en train de réserver au niveau des parcs industriels des espaces dédiés exclusivement à la sous-traitance», a-t-il relevé.
Lors de cette visite, le ministre de l’Industrie et des Mines a inspecté plusieurs projets relevant de son secteur à Oran, à l’instar du chantier de réalisation de la 2e extension du complexe sidérurgique Tosyali, l’usine de fabrication de tubes de conduites du groupe ETRHB ainsi que le projet de réalisation du quai minéralier et d’un convoyeur au port de Bethioua. Il a également visité l’unité de production pharmaceutique Sophal à Hassi Ben Okba ainsi que la société de production de plasturgie Jocktal à Es-Senia et le site devant abriter la nouvelle zone industrielle à Hamoul.
R. N.