Le parti de Benflis dénonce les propos de Bedoui sur les «boycotteurs»
Le parti d’Ali Benflis, Talaie El-Hourriyet, n’a pas tardé à réagir aux déclarations du ministre de l’Intérieur relatives à d’éventuelles sanctions contre ceux qui boycottent les législatives. Dans un communiqué signé par le porte-parole de ce parti, Ahmed Adimi, Talaie El-Hourriyet estime que ces déclarations dévoilent «une vision paternaliste de l’opposition, une infantilisation de l’action politique et une transformation des élections en transaction». Pour le parti de Benflis, les déclarations de Nourreddine Bedoui témoignent «d’une volonté du régime politique en place de faire franchir un nouveau cap à sa tentation de régenter toute la vie politique nationale».
Affirmant qu’il n’est nullement surpris par de tels propos, Talaie El-Hourriyet estime que «le régime politique n’est jamais autant inspiré, créatif et imaginatif que lorsqu’il s’agit de brimer les libertés, de restreindre les droits civiques et politiques et de vider le pluralisme politique de son sens et de sa raison d’être». «Nous aurions tant souhaité que cette inspiration, cette créativité et cette inventivité soient à l’œuvre pour éloigner notre pays de l’impasse politique vers laquelle il a été conduit, pour apporter les réponses qui se font attendre à la crise économique qui s’aggrave et pour conjurer les périls que la monté des tensions sociales fait peser sur notre pays», a souligné le porte-parole de cette formation politique qui considère que «si le régime politique en place ne se distingue pas par la performance de sa gouvernance, il est un orfèvre dans le choix de boucs émissaires à ses frustrations et à ses déboires».
Pour le parti de Benflis, les gouvernants ont «un besoin urgent de mettre un peu d’ordre dans leurs esprits» car ces élections qui comptent tant pour eux «sont de très peu d’intérêt pour ceux que préoccupent au plus haut point les défis politiques, économiques et sociaux qui assaillent notre malheureux pays de toutes parts et qui restent en jachère».
Le régime politique en place, a ajouté cette formation, «excelle dans l’intimidation et la menace». Mais l’intimidation et la menace, seules, ne suffiront jamais, a affirmé Adimi à rendre les élections moins problématiques et moins controversées dans notre pays.
Hani Abdi
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