Ahmed Ouyahia : «Nous n’avons pas au RND des gens de la chkara»
Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, défend bec et ongles le droit des hommes riches à faire de la politique. S’exprimant en marge d’une rencontre au niveau du bureau de la wilaya d’Alger, le premier responsable du RND assure que jamais son parti n’avait pris une position hostile aux détenteurs de l’argent propre.
Il souligne que la philosophie et la ligne politique du RND ne sont nullement contre la présence dans le champ politique d’hommes d’affaires activant légalement. «Je pense en revanche vous assurer que nous n’avons pas au RND des gens de la chkara», affirme Ahmed Ouyahia qui enchaîne, en réponse à des questions insistantes des journalistes, en précisant qu’au RND «il n’y a pas d’argent de la drogue, du conteneur, de l’import-import ou de la corruption».
Le secrétaire général du RND, qui intensifie ses activités politiques et renforce sa présence médiatique sur le terrain dans le sillage des préparatifs des prochaines élections législatives, souhaite la bienvenue au sein du RND aux entrepreneurs honnêtes qui veulent investir le champ politique. Ahmed Ouyahia rappelle que parmi les fondateurs du RND, il y a aussi des hommes d’affaires et des entrepreneurs. Il cite un entrepreneur de Bordj Bou Arréridj qui était au RND depuis sa fondation en 1996.
Revenant sur la confection des listes de candidature pour les prochaines législatives, le premier responsable du RND affirme que ce sont les commissions des wilayas qui ont la responsabilité et le pouvoir de les faire en toute transparence et en toute autonomie. Il assure que la direction nationale n’est là que pour régler des litiges. «Le secrétaire général du RND n’a qu’à signer et approuver ce que les commissions de wilayas décident», dit-il tout en relevant l’importance de la réussite des prochaines élections législatives afin de consolider la paix qui règne dans le pays et de faire face aux tentatives de déstabilisation. «On assiste à des tentatives de créer des troubles même dans la capitale en répondant à des appels anonymes. On ne comprend pas si ces appels sont venus de Bamako, de Tel-Aviv ou de Sidi Bel Abbès», soutient-il, considérant que la vigilance doit être de mise pour barrer la route à ceux qui cherchent à porter atteinte à la stabilité nationale.
Ahmed Ouyahia, qui est également directeur du cabinet de la présidence de la République, assure que l’Etat ne badine pas avec la sécurité et la stabilité. «On n’est pas dans un pays sans Etat où celui qui vient va semer son venin», avertit-il tout en reconnaissant l’existence de sérieux problèmes économiques en Algérie.
Sonia Baker
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