Le prédicateur libyen Ali Salabi révèle : «Ce que j’ai dit à Ahmed Ouyahia !»
Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien Echorouk a publié un entretien avec le leader islamiste libyen Ali Salabi portant sur ce que ce dernier a dit à Ahmed Ouyahia qui, en sa qualité de directeur de cabinet du président Bouteflika, s’est déplacé à Tunis pour le rencontrer au domicile de l’autre leader islamiste tunisien, Rached Ghannouchi. En fait, Ali Salabi, qui est présenté comme membre de l’Association mondiale des oulémas musulmans, s’est contenté de donner des bribes d’informations sur cette réunion tripartite autour du dossier libyen, estimant que ce n’est pas le moment de tout dévoiler sur le contenu de ses discussions avec Ahmed Ouyahia. Il a confirmé à Ouyahia que «nous sommes pour la réconciliation et pour les efforts bienveillants déployés par l’Algérie et la Tunisie, et favorable à la contribution de tout pays qui travaille pour résoudre la crise libyenne, pour mettre un terme à l’effusion du sang des Libyens et parvenir à la stabilité». Il a pris acte devant Ouyahia que «l’Etat algérien a pour orientation la réconciliation libyenne, l’arrêt de l’effusion de sang et la stabilité du pays, cette orientation et les positions de l’Algérie sont explicites et claires». Il ajoute que «l’Algérie est contre l’ingérence étrangère et pour le dialogue libyen-libyen, et la stabilité du pays, parce que la stabilité de la Libye est indispensable à la stabilité de la région».
Ali Salabi a souligné également que «l’Algérie observe une stricte neutralité avec tout le monde ainsi que dans ses relations avec toutes les parties». Il a fait part à Ouyahia de son souhait que «le dialogue et le dossier de la réconciliation ne sortent pas des mains de l’Algérie, la Tunisie, sans exclure l’Egypte si elle peut apporter quelque chose». Ali Salabi affirme qu’il soutient la conférence de paix parrainée par les pays voisins, en particulier la Libye et la Tunisie, et appelle au dialogue sans exclusive. Il admet que même les «anciens du régime» doivent être associés à ce dialogue. Il faut, dit-il, rejeter les conspirations qui viennent d’éléments étrangers, sans les identifier explicitement.
Algeriepatriotique avait fait état, dans un précédent article, d’une rencontre que le directeur de cabinet de la présidence de la République avait eue avec un dignitaire religieux libyen, relayant une information rapportée par un mpédia arabe.
Houari Achouri
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