Législatives : les partis face au défi de la collecte des signatures
De nombreux partis sont contraints de collecter des signatures de citoyens pour pouvoir présenter des listes de candidatures de nombreuses wilayas. Si les partis au pouvoir (FLN et RND) sont épargnés en raison de leurs scores «élevés» lors des dernières élections de 2012, les autres formations doivent, dans la majorité des cas, avoir un soutien populaire de chaque wilaya où elles désirent présenter des listes électorales pour les législatives du 4 mai prochain. Il s’agit, en effet, de parrainages de citoyens. La loi électorale fixe ce mode de parrainage à 250 signatures d’électeurs de la circonscription électorale concernée par chaque siège à pouvoir.
Si donc la circonscription concernée compte 10 sièges au sein de la chambre basse du Parlement, le parti doit collecter 2 500 signatures de citoyens. Certes, les partis ont d’autres possibilités de parrainages. La loi électorale permet par exemple la présentation de la liste de candidats sous l’égide d’un ou plusieurs partis politiques ayant obtenu plus de 4% des suffrages exprimés lors des élections législatives précédentes. Il est également permis aux formations confrontées à cette contrainte de solliciter des partis ayant au moins 10 élus au niveau de la circonscription électorale dans laquelle la candidature.
Des partis comme le FFS, le RCD, le PT et les formations islamistes regroupées, sont concernés par la quête de parrainage d’élus ou de citoyens. Certains partis, tels que le FFS, ont déjà entamé l’opération de collecte de signatures. Le FFS inaugure son opération à Blida où il a lancé sa campagne de collecte de signatures à travers des affiches. «Cette fiche nous permettra de vous contacter pour formaliser votre désir de soutenir la liste du FFS aux prochaines élections législatives», peut-on lire sur des formulaires de «soutien» mis en ligne aujourd’hui. Hormis les wilayas de Tizi Ouzou, d’Alger et de Béjaïa, le FFS doit, comme la majorité des formations, solliciter le parrainage de partis ou le «soutien» des citoyens. Cette formation semble avoir déjà fait le choix de collecte de signatures.
Les formations islamistes, quant à elles, privilégient les parrainages dans le cadre des alliances qu’elles ont constituées ces dernières semaines. Les partis sont ainsi majoritairement contraints de collecter des signatures, même s’ils n’ont pas participé aux dernières élections législatives. Un véritable défi que les principaux partis de l’opposition comptent relever pour «démontrer» leur «ancrage» dans la société.
Sonia Baker
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