Entrée aux Etats-Unis : la liste des pays ne sera pas élargie
Le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, John Kelly, a démenti l’information selon laquelle l’administration Trump comptait ajouter douze nouveaux Etats à la liste des pays dont les ressortissants sont temporairement interdits d’entrée aux Etats-Unis. John Kelly a apporté ce démenti lors de son passage, mardi 7 février, devant un panel du Congrès. «Les Etats-Unis ne comptent pas élargir la liste des pays dont les citoyens sont temporairement interdits d’entrée en Amérique», a-t-il assuré.
Trois juges de San Francisco ont entendu, le même jour, les arguments du gouvernement de Donald Trump, qui a fait appel de la suspension par un tribunal de son décret très controversé fermant l’entrée des Etats-Unis aux citoyens de sept pays à majorité musulmane. Lors d’une audience téléphonique qui a duré un peu plus d’une heure, l’avocat de l’administration Trump a assuré à trois juges d’appel fédéraux, qui semblaient parfois sceptiques, que le président était dans son droit avec ce décret, motivé par des craintes sécuritaires, et qu’il devait être réinstauré.
L’audience n’examinait que la suspension décidée, vendredi, par un juge de Seattle du décret du 27 janvier, qui interrompt aussi l’accueil des réfugiés aux Etats-Unis, et non sa constitutionnalité. Le président Trump avait, avant l’audience, répété que le décret était «très important pour le pays» afin de le protéger du terrorisme. Il avait multiplié au cours du week-end les tweets incendiaires visant le juge James Robart de Seattle. Donald Trump n’a pas exclu que l’affaire remonte jusqu’à la Cour suprême. A signaler que la liste établie par la Maison-Blanche a suscité la polémique d’autant qu’elle n’inclut pas les pays qui exportent le plus les terroristes.
En revanche, Kelly a dit aux membres du panel du Congrès qu’il faut s’attendre à ce qu’un mur soit érigé à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique dans les deux prochaines années. Le mur en question serait, a-t-il précisé, une sorte de «barrière physique» qui comprendra peut-être une clôture à certains endroits.
Le président républicain Donald Trump a fait campagne en promettant de construire un mur le long de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique pour mettre un terme à l’immigration clandestine et au trafic de drogue.
Khider Cherif
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