Lamamra : «Notre diplomatie ne s’identifie pas à des agendas étroits»
Lamamra : l’Algérie n’identifie pas son action diplomatique à des agendas nationaux étroits
La diplomatie algérienne, qui accumule une expérience «considérable» en matière de médiation, identifie son action à «des principes», à «des idéaux» et «non pas à des agendas nationaux étroits», a affirmé mardi à Bruxelles le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
La diplomatie algérienne «a accumulé une expérience considérable», a-t-il déclaré à l’APS en marge de la conférence internationale sur la médiation, assurant que cette diplomatie «crédible et réaliste agit sereinement et identifie souvent son action à des principes, à des idéaux et non pas à des agendas nationaux étroits». Soulignant que le pays accumule «55 ans d’expérience» en matière de médiation, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que «les médiations de l’Algérie sont recherchées et sont souvent couronnées de succès».
«Les médiations de l’Algérie réussissent à allier la crédibilité de l’expérience avec la détermination, de la volonté et aussi, évidemment, la confiance que toutes les parties investissent dans l’Algérie», a-t-il fait remarquer. Le ministre a rappelé, à l’occasion, les différentes médiations menées par l’Algérie, dont certaines ont conduit à l’indépendance d’anciennes colonies, à sauver de précieuses vies humaines après un détournement d’avion ou encore d’autres médiations menées dans des situations autrement plus compliquées, comme dans le cadre des otages de l’ambassade américaine à Téhéran dont la solution apportée, a-t-il poursuivi, «impliquait des ressources considérables d’imagination et de créativité».
Il a également mis en exergue la médiation «historique» menée en 1975 par l’ancien président Houari Boumediene et l’actuel président de la République, Abdelaziz Bouteflika, entre l’Iran du shah et l’Irak de Saddam Hussein à l’occasion de la tenue à Alger du 1er sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). «Deux grands sommets se sont simultanément tenus à Alger. Avec le génie de nos dirigeants, nous avons à la fois resserré la trame de solidarité entre les pays exportateurs de pétrole et régler un problème majeur entre deux pays clé de l’organisation», a-t-il rappelé.
La conférence internationale de haut niveau organisée ce mardi à Bruxelles vise à examiner les nouveaux défis auxquels font face les initiatives en matière de médiation, notamment en ce qui concerne les opportunités et les limites de la médiation dans des circonstances extrêmes, selon les organisateurs. Les participants devraient également se pencher sur la question de la coexistence, la complémentarité et l’éventuelle division des tâches entre les divers types de médiation, ainsi que sur le suivi après l’obtention d’un accord.
R. N.
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