Sofiane Djilali prépare-t-il son retrait de l’ICSO ?
Le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, va animer demain, mercredi 15 février, une conférence de presse au siège de son parti à Alger en tant que membre de l’Instance de coordination et de suivi de l’opposition (ICSO).
Le président de Jil Jadid, qui a invité publiquement le MSP à quitter l’ICSO, ne sera pas seul lors de cet exercice médiatique. Seront à ses côtés Ali Benouari, ancien ministre sous Chadli et ex-candidat à la présidentielle de 2014, et Karim Tabbou, ex-premier secrétaire du FLN et président de l’Union démocratique et sociale. Il y a aussi Sami Ben Elarabi et Amar Khababa, également membres de cette Instance qui regroupe une vingtaine de partis de l’opposition dont le RCD, le MSP, Talaie El-Hourriyet de Benflis et le FJD de Djaballah. La conférence portera sur leur position, bien connue, par rapport aux élections législatives.
Le parti de Soufiane Djilali a déjà opté pour le boycott comme celui de Benflis. Les autres personnalités politiques susmentionnées n’ont pas de parti ou bien leurs formations ne sont pas agréées, comme c’est le cas pour Karim Tabbou. En janvier dernier, Sofiane Djilali avait ouvertement attaqué le MSP qu’il avait accusé de marchander avec le pouvoir pour préparer son retour au gouvernement. Il avait ainsi demandé «solennellement» au MSP de quitter l’ICSO. Il avait même suggéré la fin de l’ICSO en estimant que ses membres avaient atteint leurs limites. La dernière réunion de l’ICSO a été marquée par plusieurs défections. Parmi ces absents, il y avait justement Sofiane Djilali, Ali Benflis mais aussi Ali Benouari et Karim Tabbou.
Au-delà des raisons avancées par chacun des membres pour justifier son absence, l’échec de cette réunion était révélateur de ce malaise qui menace l’avenir de l’ICSO. La raison est à chercher dans les partis siégeant dans cette Instance qui n’ont pas eu tous la même position par rapport aux prochaines législatives.
Les formations de Benflis et de Sofiane Djilali ont opté pour le boycott, les autres, plus nombreux, ont choisi plutôt de participer. S’ils sont d’accord sur la nécessité d’aller vers un changement pacifique, ces partis ne semblent pas partager la même vision de la démarche à suivre pour l’obtenir.
Sonia Baker
Comment (4)