Appel pour baptiser une université au nom de Djamila Amrane Minne
L’Olympique sportif des étudiants universitaires lance un appel aux hautes autorités du pays pour baptiser une des universités algériennes au nom de la défunte moudjahida Djamila Amrane Minne. Cette association, qui a organisé récemment la Coupe universitaire Djamila, en hommage à nos héroïnes de la Bataille d’Alger, à savoir Djamila Bouhired, Djamila Amrane Minne, Djamila Boupacha et Djamila Bouazza, précise que la défunte moudjahida était enseignante à l’Université d’Alger.
Née Danièle Minne, Djamila Amrane Minne est une algérienne d’origine française née le 13 août 1939 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Elle est décédée le 11 février 2017 à l’âge de 78 ans. Installée en Algérie après l’indépendance, elle devient le premier professeur en histoire de nationalité algérienne. Mariée durant la colonisation à Khellil Amrane, elle arabise son prénom Danièle en Djamila. Veuve durant la guerre d’indépendance, elle épouse en secondes noces le frère de Khellil Amrane, Rabah Amrane. Djamila Amrane Minne était une militante du Front de libération nationale, une «porteuse de valises et une poseuse de bombes pour le compte du FLN à Alger durant la Guerre d’Algérie. Condamnée le 4 décembre 1957 à sept ans de prison, incarcérée à la prison Barberousse, transférée ensuite en France, elle est libérée en avril 1962 à Rennes et amnistiée avec Djamila Bouazza et Djamila Bouhired, en application des Accords d’Evian. Cet appel à baptiser une structure universitaire en son nom va-t-il avoir l’écho souhaité ?
Sonia B.
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