Patriotes comme les autres

Par Kamel Moulfi – Fernand Iveton a fini par sortir de l’anonymat. Le 11 février ne passe plus, dans notre pays, sans que le souvenir de son exécution, en 1957, à Serkadji, soit rappelé dans les médias, en particulier à la télévision publique, et sans que soient reprises ses dernières paroles, prononcées calmement, avant la guillotine : «La vie d’un homme, la mienne, compte peu, ce qui compte, c’est l’Algérie, son avenir, et l’Algérie sera libre demain.» Il avait la particularité d’être un moudjahid d’origine européenne, accentuée par la particularité aussi d’être communiste.

Fernand Iveton n’était pas le seul dans cette catégorie exceptionnelle d’hommes et de femmes qui avaient rompu avec leur milieu et avec le système colonial pour s’engager dans la lutte armée pour l’indépendance de l’Algérie, leur pays. Certains d’entre eux sont connus, comme Maurice Audin et Henri Maillot (morts dans la lutte armée) ou Jacqueline Guerroudj et Georges Acampora (condamnés à mort et graciés et qui ont pu servir encore leur pays devenu indépendant) mais d’autres sont dans l’oubli, et il y en a qui sont totalement ignorés. Il faut espérer qu’un jour les Algériens prennent connaissance de ce qu’ils ont fait pour libérer le pays et qu’ils leur rendent l’hommage qu’ils méritent, ni plus ni moins. Les préjugés et les ostracismes ne peuvent résister à la vérité historique qui a toujours le dernier mot.

Fernand Iveton a mené le même combat et s’est sacrifié pour la même cause que ses codétenus Mohamed Ounouri et Ahmed Lakhnache, exécutés à l’aube du 11 février 1957, dans la même prison de Serkadji, juste avant lui. Mais il y a quelques mois, il a fallu toute une campagne de mobilisation et de protestation pour que la rue qui porte son nom à Oran ne soit pas débaptisée et donnée à un autre chahid. Oui, des «vivants» ont voulu mettre en opposition deux chouhada sur une rue, quel cafouillage! Et surtout, quelle honte ! Heureusement, la raison l’a remporté, et les passants peuvent continuer à emprunter cette rue appelée «Fernand-Iveton».

K. M.

Comment (9)

    Bekaddour Mohammed
    21 février 2017 - 18 h 58 min

    Paradoxe BIS
    Je vous offre à méditer une histoire vraie, vécue, jadis dans un lycée de France, préparant un bac « Techniques de gestion », appelé bac G2, j’ai eu un professeur militant du PCF, l’étrange était dans son nom, ATHENOUR, prénom Roger… Ce nom avait frappé mon esprit par l’association entre « Athée », et le mot arabe « Nour », il m’avait demandé de faire un exposé sur les pays en voie de développement, et dans son intervention lors de mon exposé avait fait une observation qui mérite votre attention, elle illustre ce qu’est un vrai communiste français, hors question juive, il avait parlé d’un état d’Israël, pourvu dès sa création de tous les cadres, (Par exemple contrairement à l’Algérie qui n’avait presque rien en 1962), et donné l’exemple du Koweit obligé d’importer jusqu’au simple bouchon d’une bouteille… Cette usage de la rationalité, de la lucidité (Enour), fait que ces communistes pseudo mécréants sont plus aimables que nos charlatans MOYEN-ÂGEUX

    amel
    20 février 2017 - 15 h 13 min

    aprés que zitouni a essayé de
    aprés que zitouni a essayé de faire dsparaitre son panneau pour le jeter aux oubliettes de l’hstoire, il n’a réussi qu’à le sortir de l’anonymat.
    Je suis en train d’observer comment sont traités certains révolutionnaires qui ont tout donné pour l’algérie, le peuple algérien. L’un d’entre eux, mouloud feraoun, grand écrvain, assassiné par l’oas … personne ne parle plus de ce grand homme.
    Lorsqu’il était directeur d’une école au clos-salembier, il prenait de son temps pour aider les enfants de réfugiés ayant fui les villages en flamme de l’ouarsenis, des aures ou du djurdjura pour se réfuger à alger. Dans son école, il ne refusait aucun enfant ou adolescent; ses classes étaient surpeuplées, les taux de réussite élevés; il restait tard pour aider les plus âgés afin qu’ils fassent leur certificat d’étude, profitantt de lla nouvelle loi de de gaulle qui a enfin permi la scolarisation des indigènes.
    Lorsquee je pense à lui et au …. au pouvoir qui ne le cite même pas j’a les larmes aux yeux.
    Allah yar7am echouhada.

      Olive gâtée
      20 février 2017 - 17 h 41 min

      Ce Zitouni
      @amel…Né en 1956, ce Zitouni a tout gâché, TOUT !

    Bekaddour Mohammed
    19 février 2017 - 16 h 18 min

    Paradoxe
    Additif… Roger Garaudy fut catholique, initialement, membre du PCF ET vice président de l’assemblée nationale française, a fini en Musulman, chose impensable pour Le Croisé Voleur des Siens ET du monde »‘, nommé Fillo, alias Pénélope, je le dis à mes compatriotes, les communistes de France, hors question juive, communistes issus de « La Croix », sont là où la bonne rencontre sera fructueuse, leur « athéisme » n’est pas athéisme, mais un voile…

    Cheikh kebab
    15 février 2017 - 23 h 01 min

    Et dire qu’il y a des gens
    Et dire qu’il y a des gens,par ignorance,diabolisent les communistes qu’ils considèrent comme athées,anti musulmans ..et je ne sais quels autres calomnies,alors que c militants sont les plus sincères,les plus propres et patriotes.

      Bekaddour Mohammed
      19 février 2017 - 16 h 06 min

      PCF
      D’abord à @Cheikh kebab : Si du PCF tu mets à part la composante juive, omniprésente, dans toutes les cases de la scène, (L’Histoire juive a obligé les Juifs à une méthode d’auto défense, survie oblige), alors oui les dits « Communistes » sont ce que l’histoire chrétienne a accouché de meilleur.
      Autre détail : Macron a dû faire face aux Pieds Noirs qui se plaignent d’avoir été volés par les Algériens, (!!!), sans avoir été indemnisés par l’état français, (RE !!!), et Macron n’a pas été capable de leur répondre qu’ils avaient adhéré à loi des voleurs, qu’ils étaient donc des voleurs, eh! oui c’est la fin du monde : Quand un voleur se plaint d’avoir été dépossédé du fruit de son vol, non Macron ne peut être Président ! Seul Un Algérien vrai, pas du milieu des voleurs « algériens indépendants », peut présider Paris ET Alger !
      Là est Le Noeud de cette « problématique » !

    anonyme
    15 février 2017 - 22 h 09 min

    l’armée des ombres
    alors quand est-ce qu’une rue/ un lycée/ une cité portera son nom à Alger et ailleurs en Algérie ??????

    Felfel Har
    15 février 2017 - 15 h 31 min

    Sommes-nous amnésiques?
    Sommes-nous à ce point ingrats au point d’oublier ceux qui se sont sacrifiés pour nous offrir cette indépendance dont nos parents ont rêvé et dont nous bénéficions? Pourquoi attendre le décès de ces héros pour se rappeler de leurs fait d’armes? Qu’attendons-nous pour les honorer et les immortaliser? Nous ne leur faisons aucune faveur, nous leur montrons simplement combien nous leur sommes reconnaissants. Nous devons mener ce combat contre l’oubli et l’amnésie. Écoutons le grand Aimé Césaire et méditons sa pensée quand il déclare:  » Pour nous, le choix est fait. Nous sommes de ceux qui refusent d’oublier. Nous sommes de ceux qui refusent l’amnésie même comme méthode. Il ne s’agit ni d’intégrisme, ni de fondamentalisme, encore moins de puéril nombrilisme ». Ce n’est que justice!

      AISSA BRAHIM
      15 février 2017 - 17 h 04 min

      honnorer les heros au plus vite
      oui il faut honnorer ceux qui restent en vie ceux qui nous ont sauver du colonialisme francais et ceux qui nous ont sauver du terrorisme islamiste..
      donc tout de suite donc Abdelkader el mali ( bouteflika) doit etre honoré avant quil disparaire..
      aussi n oublier pas nezzar et conssorts..avant qui’ls partent comme Lamari,Smain Lamari etc…
      honnorer les au plus vite ..

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