Loi sur la retraite : l’Intersyndicale marche à Tizi Ouzou
Des milliers de syndicalistes et de militants politiques et associatifs ont marché aujourd’hui à Tizi Ouzou pour maintenir la pression sur le gouvernement et exprimer à nouveau le rejet de la loi qui met fin à la retraite anticipée.
L’amendement qu’a connu cette loi suite à l’intervention du président de la République, rendant la suppression de la retraite anticipée progressive, reste, aux yeux des syndicats autonomes, insuffisant. L’Intersyndicale estime qu’il est inacceptable que l’on fasse payer aux travailleurs la mauvaise gestion d’une caisse. Pour eux, le départ à la retraite sans condition d’âge est un acquis qu’il faudra «récupérer», en exigeant l’abrogation de cette loi.
Par cette marche pacifique, l’Intersyndicale veut interpeller «le président de la République afin de faire annuler le nouveau texte de loi et associer les syndicats autonomes au débat des projets de lois afférents au monde du travail». Réitérant haut et fort son refus du contenu de la loi sur la retraite, même après adoption par le Conseil de la nation, ce bloc syndical dénonce à ce propos les pratiques «arbitraires» visant à étouffer ce mouvement.
Si la loi sur la retraite reste sa principale revendication, l’Intersyndicale ne se limite pas à cela. Elle réclame sa participation à l’élaboration du Code du travail et la préservation du pouvoir d’achat, en vertu de la loi de finances de 2017.
Composé de 12 syndicats autonomes relevant de différents secteurs de la Fonction publique, l’Intersyndicale avait entamé une grève cyclique de trois jours du 21 au 23 novembre dernier, puis du 27 au 29 du même mois, après celle observée les 17 et 18 octobre dernier pour la reconduire les 24 et 25 du même mois. Mais ces grèves n’ont pas fait reculer le gouvernement, qui a maintenu le projet de loi controversé qui a été adopté par le Parlement après un léger lifting opéré à la demande du chef de l’Etat.
Malgré l’adoption de cette loi, l’Intersyndicale décide de poursuivre son mouvement de protestation dans l’espoir d’obtenir son annulation et afin de défendre d’autres droits et acquis menacés. Surtout qu’elle bénéficie du soutien de plusieurs partis politiques. D’ailleurs, plusieurs représentants de partis politiques ont pris part à la marche d’aujourd’hui. Parmi eux, ceux du FFS qui a même tenu à annoncer sa participation par le biais d’un communiqué.
Sonia Baker
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