Bouchafa : «Une mafia administrative contrôle le processus électoral»
Le Front des forces socialistes (FFS) sera présent aux législatives du 4 mai prochain avec 35 listes électorales dont 3 relevant de la communauté établie à l’étranger, a déclaré Abdelmalek Bouchafa. Il a soutenu que le nombre des candidats parmi les cadres dirigeants du parti est «limité».
Abordant l’ordre du jour de cette session extraordinaire du conseil national, qui se tient à huis clos, Bouchafa a fait savoir que celle-ci se penchera sur la préparation de la campagne électorale en prévision du prochain scrutin. De même qu’elle passera en revue et «en détail les obstacles et contraintes» ayant marqué le processus de dépôt des candidatures, a précisé Bouchafa. Le discours électoral du FFS est «clair» et a été réitéré à maintes reprises, a-t-il dit, rappelant la démarche du parti de «rebâtir le consensus national».
Dans son discours lors du conseil national, le premier secrétaire du FFS a accusé l’administration d’avoir dressé d’«innombrables obstacles» à son parti lors de l’opération de collecte des signatures, pointant notamment l’absence des agents chargés de la légalisation des signatures. Dans le même sillage, le responsable du FFS a dénoncé le retour en force de «l’argent sale» à travers l’achat des signatures, «pendant que l’administration observe impuissante et sans émettre la moindre intention de combattre ce comportement ignominieux», s’indigne-t-il.
«Ces pratiques, dira encore Abdelmalek Bouchafa, sont menées par des réseaux administratifs mafieux qui ont joué un rôle prépondérant dans l’élaboration des listes de candidats, voire dans la reconfiguration du paysage politique dans un sens qui serve leurs propres intérêts, et qui jouissent d’une liberté totale dans l’exécution de leurs plans, en l’absence d’un Etat de droit», accuse l’orateur.
Bouchafa a relevé que dans certaines wilayas du Sud, comme Ghardaïa et Tamanrasset, le FFS n’a pu élaborer de listes en raison des «pressions» et «manipulations» dont son parti a été, selon lui, victime.
R. Mahmoudi
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