Guerre au FLN : la course au pouvoir fait un mort et plusieurs blessés à Tiaret
Une bagarre qui a éclaté aujourd’hui au siège de la mouhafadha FLN de Tiaret s’est soldée par un mort et six blessés, dont un se trouve dans un état grave. Selon des informations obtenues auprès de cadres du parti, la protestation de la liste des candidats aux élections législatives a vite pris une tournure dramatique. Les protestataires ont été confrontés à un groupe proche du mouhafadh qui défend cette liste.
Les altercations verbales se sont vite transformées en une bagarre, où sont utilisées des projectiles, des chaises et autres articles de bureau. Un cousin du mouhafadh, un certain Mansour Bouriah, quinquagénaire, est décédé d’un arrêt cardiaque provoqué par l’ampleur qu’ont pris les affrontements entre les deux groupes. Il a fallu une intervention musclée des services de sécurité pour mettre fin à cette bagarre.
La liste contestée est conduite par l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, qui n’a pas jugé utile de se rendre sur le théâtre des affrontements pour tenter d’apaiser les esprits. Au FLN, la tension monte d’un cran. Et les arguments du secrétaire général pour justifier les choix faits pour les législatives du 4 mai prochain ne semblent pas convaincre les mécontents.
Ainsi, à Biskra aussi, la «base militante» s’est soulevée contre ceux qui ont été retenus pour représenter le FLN aux législatives. Un imposant rassemblement a été organisé aujourd’hui devant le siège de la mouhafadha dénonçant la composante de cette liste qualifiée de la «honte». La liste de Biskra est conduite, faut-il le préciser, par Mohamed Djellab, ex-ministre des Finances. Les protestataires menacent carrément de mener campagne contre cette liste et donc contre le FLN à Biskra.
Ces protestations s’ajoutent à celles, moins violentes, enregistrées, la semaine dernière, dans plusieurs autres wilayas et même à l’étranger. La situation risque de se corser dans les prochains jours, si des voix sages et crédibles n’interviennent pas pour calmer les esprits.
Hani Abdi
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