L’UE veut bâtir un partenariat «plus substantiel» avec Alger
L’Union européenne (UE) est engagée à bâtir un partenariat «plus substantiel et affirmé» avec l’Algérie, selon la Haute Représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.
«Nous sommes engagés à construire un partenariat bilatéral plus substantiel et affirmé», a-t-elle déclaré, cité dans un rapport annuel sur l’état des relations UE-Algérie publié à l’occasion de la 10 e session de leur Conseil s’association qui se tient lundi à Bruxelles.
La chef de la diplomatie européenne a estimé que les relations bilatérales ont été «particulièrement intenses» depuis le dernier conseil d’association tenu en juin 2015, relevant que «des progrès ont été réalisés dans de nombreux domaines de coopération, tant bilatérale que régionale».
De son côté, le commissaire chargé de la Politique européenne de voisinage et des négociations sur l’élargissement, Johannes Hahn, a réitéré le soutien de l’UE à l’Algérie «dans son processus de réformes politiques et macroéconomiques structurelles récemment engagées», estimant que ces réformes «permettront de resserrer les liens qui unissent les deux peuples».
Dans ce rapport élaboré conjointement par la Commission européenne et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), l’UE soutient que l’Algérie dispose de «capacités sécuritaires élevées» qui lui permettront de lutter «efficacement» contre le terrorisme et le crime transfrontalier, faisant état de l’existence de «discussions dans ces domaines» entre les deux parties.
«L’Algérie continue de jouer un rôle clef de médiation, notamment en Libye et au Sahel», a affirmé l’UE dans son rapport, rappelant que l’Algérie est le premier pays de la rive sud de la Méditerranée à participer au Mécanisme européen de protection civile et à signer un arrangement avec la Commission européenne. L’UE fait état des progrès et réformes récemment engagées par l’Algérie et des priorités de coopération entre l’UE et l’Algérie, axées autour des secteurs d’intérêt mutuel telles qu’identifiées dans les nouvelles «priorités de partenariat».
Evoquant la révision constitutionnelle, le rapport note que la nouvelle Constitution algérienne «comprend des avancées démocratiques et institutionnelles», annonçant le déploiement d’une mission d’expertise électorale à l’occasion des élections législatives du 4 mai 2017 suite à l’invitation du gouvernement algérien.
L’UE s’est félicitée également de la coopération algéro-européenne dans le domaine stratégique de l’énergie qui s’est avérée «très fructueuse» depuis 2015, note le rapport. «Les autorités algériennes ont adopté plusieurs plans sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’action environnementale, le développement durable, l’eau, et ratifié l’accord de Paris sur le climat», souligne le rapport.
Le document fait état également de progrès dans la coopération et le dialogue en matière de recherche et développement, d’enseignement supérieur et de protection et valorisation du patrimoine culturel algérien.
R. E.
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