Un attentat déjoué de justesse à l’aéroport d’Orly : deux terroristes abattus
Un massacre a été évité de justesse à l’aéroport d’Orly, ce samedi matin. La chaîne d’information française LCI rapporte qu’un individu aurait essayé de saisir l’arme d’un militaire en faction pour tirer sur la foule, mais ce dernier aurait réagi à temps et abattu le terroriste. Un autre homme aurait été neutralisé par les forces de sécurité présentes dans l’aérogare, rapporte encore LCI. D’autres sources indiquent qu’un seul homme aurait été tué.
La France est la cible d’attentats depuis que les autorités politiques de ce pays ont décidé d’intervenir militairement hors des frontières, notamment en Irak, en Syrie, en Libye et au Mali. Le modus operandi des terroristes islamistes a, par ailleurs, changé, puisque des moyens ne nécessitant aucune formation ni aucun financement ou préparation sont désormais adoptés pour faire un maximum de morts et de blessés. Récemment, un individu armé d’un couteau avait essayé d’attaquer des soldats postés à l’entrée du musée du Louvres, dans la capitale français toujours. L’homme, d’origine égyptienne, avait été blessé.
C’est la seconde fois donc que des personnes tentent de se saisir de l’arme d’un soldat pour commettre un attentat. Les deux tentatives ont échoué, mais cela suffit à créer un climat de psychose, d’autant que les médias français et européens en général sont habitués à offrir aux terroristes une tribune inespérée en se focalisant sur le moindre de leurs actes, même si la tentative ne se solde par aucune perte humaine.
La France étant à quelques semaines d’une échéance électorale importante, des projets d’attentats d’envergure ne sont pas à exclure. Ce d’autant que le dossier syrien, dans lequel Paris a joué un rôle extrêmement néfaste en armant et en soutenant les groupes islamistes armés contre l’Etat, s’enlise davantage depuis que les armées syrienne et russe ont repoussé les éléments de Daech dans leurs derniers retranchements. Les négociations qui ont cours à Genève et qui ne semblent aboutir à aucun résultat probant sont accompagnées d’une série d’attentats meurtriers d’une rare violence commis dans la capitale syrienne par l’opposition armée qui tente ainsi de faire avancer ses cartes dans ces pourparlers interminables où en réalité Washington et Moscou discutent par antagonistes syriens interposés.
La lutte antiterroriste souffre en outre d’une ambivalence criante dans le discours français qui, d’un côté, affirme combattre le terrorisme, et de l’autre, soutient les extrémistes du Front Al-Nosra en Syrie. Une ambiguïté qui ne fera qu’accentuer la menace terroriste aussi bien en France que dans l’ensemble des pays du bassin méditerranéen.
Karim Bouali
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