L’AVO Béjaïa appelle au boycott des législatives
Le bureau de Béjaïa de l’Association des parents des victimes et blessés d’Octobre 88 (AVO) a appelé à ne pas cautionner les élections législatives du 4 mai prochain, qu’il qualifie de «mascarade électorale» dont le seul objectif est de «conforter» et de «renforcer la dictature», et d’«assassiner le projet démocratique et social».
Dans une déclaration rendue publique lundi, et dont nous détenons une copie, les représentants d’AVO à Béjaïa dénoncent, à cette occasion, «la persistance du statu quo» et «le recours systématique aux actions musclées répressives des libertés d’expression, de réunion et d’association», allusion notamment à l’interdiction il y a deux semaines d’une conférence à Aokas, prévue avec l’écrivain Younes Adli. Une situation qui, selon les rédacteurs de la déclaration, augure de «sombres lendemains et met en péril l’avenir de l’Algérie». Et d’ajouter : «La récession s’aggrave pendant que le pouvoir organise des élections législatives qui coûteront 320 millions de dinars aux contribuables pour asseoir une APN, chambre d’enregistrement, aux ordres de l’Exécutif.»
Les auteurs de la déclaration considèrent que «l’espoir insufflé par le soulèvement populaire du 5 octobre 1988 demeure l’otage du pouvoir qui remet insidieusement en cause les acquis d’Octobre 88».
L’AVO n’épargne pas dans son réquisitoire les hommes politiques cumulant plusieurs mandats, en affirmant que leurs salaires et dividendes «ne sont que le prix de leur ignominieuse soumission», accusent les auteurs du document.
Rabah A.
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