Syrie : les vraies négociations de paix pas encore commencées

Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie. D. R.

L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie a déclaré vendredi que des «progrès croissants» avaient été obtenus lors du cinquième round de pourparlers à Genève mais a reconnu que les vraies négociations de paix n’avaient pas encore commencé, annonçant la tenue d’un sixième round.

Concluant devant les journalistes neuf jours de négociations indirectes entre opposition et gouvernement syriens, Staffan de Mistura a souligné que les belligérants ont tous accepté de revenir à Genève pour un sixième round, à une date qui n’a pas encore été fixée. «Nous avons principalement parlé de substance (…) Tous les invités ont été sérieux et motivés», a dit le médiateur, qui a déjà conduit cinq rencontres depuis début 2016, sans parvenir à un accord.

«Dans toute négociation, il y a des questions qui demandent à être préparées avant de commencer les vraies négociations de paix. Et il est clair que nous n’y sommes pas encore», a-t-il reconnu. De Mistura a toutefois noté des «progrès croissants». «A la fin du quatrième round (en février), j’avais dit que le train était en gare. On peut dire que le train a commencé à quitter la gare, lentement, mais sûrement», a-t-il dit.

Lors de points de presse séparés, les chefs des deux délégations belligérantes sont restés sur leurs positions et ont accusé l’autre partie de ne pas chercher sérieusement une solution au conflit qui est entré dans sa septième année et a fait plus de 320 000 morts et des millions d’exilés. «Je ne peux pas dire si les négociations ont réussi ou échoué», a déclaré Nasr Al-Hariri, chef de la délégation du Haut Comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes clés de l’opposition.

Il a réaffirmé que toute solution politique exigeait «le départ immédiat du (président syrien) Bachar Al-Assad et de son régime». «La transition est la clé de la solution politique», a-t-il martelé. L’ambassadeur de la Syrie à l’ONU, Bachar Al-Jaafari, qui dirige la délégation de Damas, a reproché au HCN de se bercer d’illusion. «Ils n’ont qu’une illusion, c’est que nous leur donnions les clés et le pouvoir en Syrie», a-t-il dit, les traitant «d’adolescents (qui) font des déclarations ridicules».

De Mistura a annoncé qu’il se rendrait à la fin de la semaine prochaine à New York pour faire son rapport au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et discuter du prochain round.

Interrogé sur les rumeurs insistances qui circulent sur son départ, le médiateur a botté en touche. «Quand vous l’entendrez de ma bouche ou du secrétaire général, vous devrez alors prendre ça au sérieux», a-t-il dit.

R. I.

Comment (3)

    NATION
    2 avril 2017 - 10 h 53 min

    LE PROBLEME SYRIEN ET LA
    LE PROBLEME SYRIEN ET LA GUERRE MONDIALE ARABO-PERSE DU CHIISME ET DU WAHABISME : le « printemps arabe » syrien n’est plus à sa configuration idéale des cinq premiers jours , d’une population syrienne laïcisée et globalisée revendiquant ses droits civils démocratiques à un pouvoir unique baathiste hérité d’un coup d’Etat militaire .. dés que les groupuscules islamistes armées des frères musulmans sont rentrée dans l’arène des manifestations ( comme en Algérie en 88) et la réaction brutale des services de sécurité du régime , puis des l’arrivée des phalanges wahabistes de la Qaida et l’étendue des massacres , des vendettas et des brutalités de l’Hyper violence réciproqué islamiste et baathiste , les eveneents ont pris une autre tournure .. les wahabistes sous l’impulsion de leurs théologiens de la guerre totale et sous les commandements des monarchies saoudiennes et qatariennes et sous l’ingérence d’Erdogan et des frères musulmans turcs , tunisiens et égyptiens , ont donné le cachet idéologique wahabiste au nom du sunnisme à la terrible guerre civile de Syrie .. il s ‘agit d’abattre non plus une dictature baathiste qui usurpe les droits civils et démocratique à sa population ; mais un pouvoir alaouite confessionnel chiite donc impie ( même si l’armée et l’administration syrienne est à 90 % de gens sunnites ) .. Le ton fut donné a la guerre religieuse antique avec ses outrances et sa géopolitique .. ( A SUIVRE )

    RABEH
    1 avril 2017 - 21 h 21 min

    TANT QUE LE CRIMINEL ASSAD NE
    TANT QUE LE CRIMINEL ASSAD NE SOIT PAS JUGE POUR SES CRIMES LA SYRIE NE SERA JAMAIS CALME …

    AMAR MOKHNACHE
    1 avril 2017 - 18 h 32 min

    PARLER ENCORE DE NEGOCIATIONS
    PARLER ENCORE DE NEGOCIATIONS…NOMMER DES COMMISSAIRES POUR GERER ET ENTRETENIR LA DECONFITURE DE LA REGION RELEVE DE L ARROGANCE A PLUS D UN TITRE QUAND IL Y A DES OFFICIELS ARABO-ARABES QUI ONT ENCORE LE CULOT DE JOUER CE ROLE DE MAUVAIS GOUT et de ceder le peu de convictions qui leur restent !

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