Nous ne voulons plus de députés nous représentant en France
Par Otman Douidi – A l’approche des élections législatives de mai prochain en Algérie, nous, membres de la communauté algérienne en France, l’association de la Diaspora des Algériens résidant à l’étranger, souhaitons porter à la connaissance du public notre point de vue quant aux élections législatives algériennes de mai 2017.
Au cours du dernier mandat législatif, les députés représentant la communauté algérienne de France ont brillé par leur absence sur le terrain ainsi que par des prises de décisions allant à l’encontre de la population qu’ils sont censés représenter et protéger. J’en veux pour preuve le vote en faveur de l’article 51, très commenté au moment de son adoption, qui réduit les droits des Algériens binationaux.
Nous pourrions citer de nombreux autres exemples, mais là n’est pas l’essentiel de notre propos.
Après avoir demandé aux autorités algériennes que le nombre de nos représentants passe à 30 pour les 7 millions d’Algériens résidant à l’étranger, et face à la non-faisabilité de cette mesure, nous souhaitons désormais l’inverse.
Ce que nous proposons, c’est qu’il n’y ait plus de député représentant la communauté algérienne résidant en France. Leur inefficacité est criante au vu de l’avancée quasi nulle sur les nombreux dossiers qu’ils s’étaient engagés à soutenir et à porter au moment de leur élection. Nous avons déjà fait part de ce point à certains responsables du FLN rencontrés à travers le travail de notre association.
Pour montrer l’efficacité de l’action des citoyens algériens à l’étranger, je vous informe que c’est grâce à l’action de notre association, la Diaspora des Algériens résidant à l’étranger (Dare), que nous sommes parvenus à une loi pour le rapatriement des corps des Algériens décédés à l’étranger. Promesse avait été faite par le secrétaire général du FLN de l’époque (rencontré à de nombreuses reprises) que cela figure dans le programme présidentiel et promesse tenue.
Tout ce travail a été effectué par des citoyens algériens résidant à l’étranger et sans l’entremise d’aucun député. Au lieu et place, nous souhaitons la mise en place d’une structure telle que l’Amicale des Algériens, comme c’était le cas auparavant. Structure financée par l’Algérie qui prendrait en charge ses salariés. Le but serait de travailler avec les autorités algériennes afin de transmettre les doléances de nos concitoyens aux diverses institutions et administrations.
Nous avons transmis des courriers au Premier ministre, M. Sellal, et au ministre des Affaires étrangères, M. Lamamra, mais ces derniers sont restés sans réponse. Nous nous tenons néanmoins à la disposition des autorités algériennes pour poursuivre en concertation avec eux cette réflexion et ces discussions.
Otman Douidi
Vice-président de l’association Dare
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