Promesses farfelues d’Ould-Abbès à Béjaïa : «Je proposerai cinq ministres de la région»
Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, était ce samedi à Béjaïa, où il a animé un meeting à la salle du prestigieux théâtre régional qui s’est avéré trop exigüe pour contenir la foule de militants et de sympathisants venus des quatre coins de la wilaya, mais aussi des wilayas limitrophes.
Dans un discours enflammé, Ould-Abbès n’a pas tari d’éloges à l’égard de la population locale, tout en lui promettant monts et merveilles. Il s’est, par exemple, engagé, au nom de son parti, dont il a déjà dit dans un meeting dans l’Ouest du pays qu’il incarnait le vrai pouvoir, qu’il proposerait «cinq ministres issus de la région» si les Béjaouis élisaient cinq députés de son parti (sur les 12 que compte la wilaya de Béjaïa). La promesse paraît d’autant plus irréaliste qu’il faudrait compter sans la présence d’un parti comme le FFS.
Dans le même sillage, Ould-Abbès a promis que tous les projets bloqués ou non encore lancés seront rapidement relancés. Un engagement qu’aucun membre du gouvernement n’a osé prendre, alors que l’instruction du Premier ministre sur cette mesure ne souffre aucune ambigüité. En jouant cette carte, il est clair que le patron du FLN voulait placer la barre très haute devant un auditoire qu’il savait sensible aux problèmes de développement local, dans une région où le sentiment d’abandon par l’Etat est fort.
Sur sa lancée, et encore plus iconoclaste, le secrétaire général du FLN s’est dit ouvert au dialogue avec tout le monde, y compris avec «les plus radicaux», allusion aux activistes du MAK. Cependant, il n’explique pas dans quel cadre et au nom de qui et de quoi il envisagerait ce dialogue avec une organisation illégale et officiellement mise au ban par les autorités politiques du pays.
Rabah A.
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