Ouyahia plaide pour un système politique décentralisé et défend Rebrab
De Béjaïa, où il a animé un meeting aujourd’hui, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a longuement plaidé pour un système politique décentralisé. Le directeur de cabinet de la présidence de la République, mis en congé pour les besoins de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, estime que «la décentralisation est un instrument probant pour insuffler une nouvelle dynamique au développement local et faire sortir les régions de la dépendance de l’Etat central».
Ahmed Ouyahia, qui a critiqué ceux qui appellent à l’autonomie de la Kabylie ou carrément à son indépendance, affirme qu’il est temps de «rendre la décentralisation effective». Une option qu’il présente comme une réponse à ceux qui «veulent diviser le pays». M. Ouyahia s’est engagé à ce que son parti fasse de cette option un axe «central» de son activité au sein du prochain Parlement, tant l’option lui paraît importante, voire de l’ordre de la panacée. Le SG du RND estime qu’«au-delà des vertus de ce choix en termes de démocratisation de la décision notamment, l’enjeu est de susciter la compétition interwilayas et l’exploitation pleine des potentialités locales et régionales dans l’intérêt général du pays».
Ahmed Ouyahia considère qu’en décentralisant la décision, on éviterait des problèmes bureaucratiques et on libérerait les initiatives en faveur des investissements «créateurs de richesse, d’emploi et de bien-être». Le premier responsable du RND cite quelques secteurs qui pourraient aider au développement local, comme l’industrie, le tourisme et l’agriculture. M. Ouyahia estime nécessaire de créer un cadre attractif pour capter l’intérêt des promoteurs économiques et des collectivités locales. Et cela, «grâce à une gestion décentralisée».
Pour lui, il est inacceptable que des grands groupes comme Cevital rencontrent des problèmes qui peuvent leur causer un grave préjudice financier. Ahmed Ouyahia affirme que son parti est pour l’encouragement des entrepreneurs et des créateurs de richesse. Ahmed Ouyahia considère l’unité nationale comme une ligne rouge que nul n’a le droit de franchir. Il dénonce dans ce sillage l’exploitation de la colère et des problèmes multiformes d’une région pour frapper la cohésion nationale, en allusion aux séparatistes du MAK.
Sonia Baker
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