Inquiétant ralentissement du rythme de création des entreprises
Il y a de moins en moins d’entreprises créées. Selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS), répercutés par l’APS, le nombre d’entreprises dotées de la personnalité morale a enregistré un ralentissement durant le premier semestre de 2016 comparativement à la même période de 2016.
Il s’agit de sociétés de production ou de services. Ainsi, durant le premier semestre de l’année écoulée, 5 546 sociétés ont été créées au niveau national contre 5 584 durant la même période de 2015, soit 38 sociétés de moins, un recul de l’ordre de 0,7%. Quatre secteurs seulement continuent d’intéresser les opérateurs économiques. Il s’agit de l’industrie manufacturière (1 079), de la construction (853) et du secteur des activités de services administratifs et de soutien (308). Ces secteurs représentent 77% du nombre global des sociétés créées. Le gros de ces sociétés a été créé dans le centre du pays. Cela représente 54% de la totalité des sociétés créées durant cette période.
Et comme il fallait s’y attendre, la wilaya d’Alger est venue en premier avec 1 777 sociétés créées (contre 1 874 créations au même semestre de 2015), suivie des wilayas d’Oran (445 nouvelles sociétés), Sétif (312), Tizi Ouzou (227) et Constantine (221). Ces statistiques révèlent aussi que le nombre de sociétés privées est nettement supérieur aux sociétés publiques. Il y a en tout 173 300 sociétés en activité à fin juin 2016. En effet, la majorité des sociétés recensées appartiennent au secteur privé national avec 168 927 entités, soit 97,45% de la totalité des opérateurs économiques-personnes morales.
Avec ces nouvelles créations, le nombre global des sociétés recensées au niveau des 48 wilayas a atteint 173 334 au 30 juin 2016 (contre plus d’un million d’opérateurs économiques inscrits sous le statut de personnes physiques). Autrement dit, le nombre de commerçants est cinq fois supérieur à celui des sociétés de production ou de services.
Le ralentissement du rythme de création de sociétés s’explique par les incertitudes qui règnent dans le pays, par l’absence de visibilité quant à l’avenir, par aussi l’instabilité du cadre juridique et la persistance de multiples blocages à l’activité économique. Il y a aussi le manque d’accompagnement financier par les banques qui demeurent réticentes quant au financement des activités de production.
Hani Abdi
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