Présidence du COA : «sérénité et performance» crédo du candidat Lebib
L’élection du nouveau président du Comité olympique algérien (COA), qui aura lieu le 27 du mois courant, mettra aux prises le président sortant, Mustapha Berraf, le nouveau président de la Fédération algérienne d’athlétisme, Abdelkrim Dib, et l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports Sid-Ali Lebib.
Le COA fait face actuellement à un double défi : financier avec la crise pétrolière qui a induit une raréfaction des ressources, indispensables au développement du sport, et les contreperformances dans lesquelles baigne le sport en général.
Pour relever ces défis, il faut un homme de poigne mais, surtout, un homme du cru qui fasse consensus. Le consensus est aujourd’hui nécessaire et indispensable pour sortir le sport algérien, en général, et le COA, en particulier, de l’ornière.
De plus, tout le monde s’accorde à dire que les différentes fédérations vivent des moments difficiles en raison des vives tensions qui existent en leur sein et que l’exécutif olympique algérien n’a pas pu, ou voulu, surmonter.
Le sport en Algérie vit une «effervescence volcanique», pour reprendre les termes du docteur Sid-Ali Lebib que nous avons sollicité pour nous en dire davantage sur sa candidature.
Le docteur Lebib dit qu’il veut tout d’abord «contribuer à la restauration de la quiétude» et de la sérénité dans le sport. Cette quiétude a toujours existé depuis 1962 jusqu’aux années 1990. Tout le monde est d’accord qu’il est primordial de calmer les esprits avant d’envisager l’avenir du sport.
L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports a fait savoir, par ailleurs, qu’il a décidé de se porter candidat suite à la demande de nombreuses personnalités et cadres du monde sportif algérien qui l’avaient sollicité pour conduire toutes les bonnes volontés pour «la reconquête des résultats de la performance dans le sport».
L’homme, qui a vécu depuis son enfance dans le sport, estime qu’il est impératif de réhabiliter la solidarité et le soutien qui ont toujours prévalu à tous les niveaux et de rappeler que la mission première du COA est de diffuser les idéaux de paix.
Il est utile de rappeler que Sid-Ali Lebib a géré le secteur de la jeunesse et des sports durant la période de disette qu’a connue le pays au milieu des années 1990. Face à une situation économique et financière difficile que traversait le pays, il avait lancé ce qui est appelé la «nouvelle politique infrastructurelle de proximité». Celle-ci consiste à éviter de lancer des projets gigantesques et budgétivores en leur opposant des complexes sportifs de proximité (CSP).
Cette vision reste viable aujourd’hui eu égard aux difficultés financières du pays, estime-t-il, et la politique gouvernementale devrait s’adapter à cette situation.
Il convient de rappeler que l’ancien président de la Fédération algérienne de judo (FAJ) avait organisé également les premières assises nationales de la jeunesse en tant que ministre, avant que ses successeurs n’occultent complètement le secteur de la jeunesse.
Ramdane Yacine
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