Suivi du marché pétrolier : la proposition algérienne adoptée

Alexander Novak. D. R.

Les prérogatives du comité ministériel de suivi de l’accord de Vienne sur la production de pétrole ont été élargies, comme l’a proposée l’Algérie. En effet, ce comité dispose désormais de prérogatives plus élargies lui permettant de faire des propositions aux pays signataires, selon les développements du marché mondial. C’est ce qu’a affirmé le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, qui a applaudi cette décision qui va garantir une meilleure maîtrise du marché et surtout l’anticipation dans la prise de décision, selon l’évolution du marché.

«Après avoir conclu l’accord, nous avons attribué des prérogatives supplémentaires au comité ministériel de suivi de l’accord. Ce comité qui ne s’occupait auparavant que du contrôle de l’application de l’accord peut désormais formuler des propositions sur les actions à prendre face à d’éventuels changements dans le marché mondial du pétrole», a souligné Alexander Novak à la presse.

Cette décision consolide ainsi l’effort des pays membres de l’Opep et non-Opep qui ont reconduit, le 25 mai à Vienne, l’accord visant à maintenir le niveau de réduction de la production pétrolière et à prolonger sa durée d’application. L’Opep et des pays producteurs non membres de l’Opep, à leur tête la Russie, optent donc pour la stabilisation du prix du pétrole au-dessus des 50 dollars. Le comité ministériel de suivi de l’accord de Vienne aura à «se réunir tous les deux mois et formulera ses propositions, à la lumière des développements de la situation du marché mondial».

«Les ministres se pencheront ensuite sur l’examen de ces propositions en vue de l’adoption d’une position commune», a expliqué Alexander Novak, selon lequel c’est la situation du marché qui déterminera les actions futures à prendre. «Aujourd’hui, nous ne pouvons pas dire si nous allons à l’avenir prolonger ou pas cet accord. Mais, nous allons toujours disposer de l’opportunité d’agir, en créant ce mécanisme d’entente entre pays de l’Opep et non-Opep.»

Il est à souligner que le 18 mai dernier, le ministre algérien de l’Energie, alors Nourreddine Boutarfa, s’est rendu en Russie où il a longuement discuté avec son homologue, Alexandre Novak. Le ministre algérien s’est entretenu avec Novak sur «la nécessité de mettre en place une commission d’experts qui sera chargée de suivre les développements du marché mondial de pétrole afin de faciliter la prise de décisions idoines». 

Hani Abdi

Comment (4)

    T'messkhir
    28 mai 2017 - 13 h 50 min

    Le prix du pétrole ne dépend
    Le prix du pétrole ne dépend pas seulement du pétrole de schiste américain ou de l’offre et la demande mondiale de pétrole ou de la croissance et décroissance économique mondiale mais il est à 90 % « fixé » par les américains et leurs alliés de toujours les saoudiens selon la stratégie du moment ! Si on n’a pas compris cela, c’est qu’on veut se la jouer à l’expert prévisionniste ou à l’expert pétrolier ! Le facteur dominant de la formation du prix du pétrole mondial vient de là, le reste de la formation du prix du marché ne compte que pour 10% ! Je veux dire par là que l’hiver, l’économie, le niveau de l’offre pétrolière, les stocks ne jouent qu’à la marge. Si les américains et les saoudiens ont agi depuis quelques années à la baisse des prix du pétrole c’est pour porter atteinte aux Russes et à l’Iran ! Le reste n’est que littérature économique et énergétique !
    NB: le dernier accord entre l’Arabie saoudite et les Russes n’est que de l’esbroufe et de l’hypocrisie de la part des saoudiens car ces derniers n’appliqueront plus cet accord dès le premier coup de sifflet de l’arbitre Trump !

    lamsali
    27 mai 2017 - 17 h 48 min

    malgrés l’accord la chute
    malgrés l’accord la chute continue en l’opep n’a accordé due 9 mois alors l’algérie a demandé 1 an …..maintenant faut le travail du nouveau CRU

      Kenza
      28 mai 2017 - 10 h 58 min

      C’est à cause du schiste
      C’est à cause du schiste américain qui est de moins en moins coûteux à extraire…. ne tenant pas compte des conséquences sur l’environnement, comme dans leur tradition, c’est la course au profit immédiat et une surproduction de gaz de schiste qui fait inévitablement baisser le prix du pétrole. Les pays producteurs de pétrole devront jouer sur d’autres facteurs que l’offre et la demande pour pouvoir stabiliser les prix et les maintenir à des niveaux raisonnables. Et puis, en ce moment, en Europe les températures sont estivales, nettement au dessus de la moyenne de saison, donc un besoin moindre en énergie. Il y a aussi un autre facteur, je pense, qui est la récession qui frappe beaucoup de pays et notamment l’Europe. Faudrait sûrement attendre le début de l’hiver pour voir les prix reprendre à la hausse et tout dépendra si l’hiver sera rigoureux ou pas, avec le réchauffement climatique tout le climat est chamboulé…. et puis, la question est: jusqu’à quelle limite les états-unis pourront-ils continuer à inonder le marché avec leur gaz de schiste sans tuer le marché?

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