Madrid : 13e édition du festival FiSahara
Le coup d’envoi de la première édition du festival international du film du Sahara Occidental, FiSahara, a été donné dans la soirée de vendredi au centre culturel Matadero de Madrid.
La soirée d’ouverture de cette édition spéciale, à laquelle ont pris part nombre d’artistes espagnols – Clara Lago, Dani Rovira, Inma Cuesta, Belen Cuesta, Pilar Bardem, Claudia Garvi… – et une délégation du ministère sahraoui de la Culture, a été marquée par la projection à la Cinémathèque du film Lejouad, réalisé par Gonzalo Moure et Brahim Chagaf, qui avait décroché le premier prix du FiSahara 2016. La projection a été suivie d’un débat sur le cinéma sahraoui comme moyen de lutte et de résistance et également comme moyen d’expression d’une identité culturelle. Les spectateurs ont à cette occasion posé de nombreuses questions sur la situation au Sahara Occidental, sur les Sahraouis contraints à l’exil depuis plus de 42 ans, ainsi que sur les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.
«Le festival FiSahara, qui a déjà treize éditions à son actif, a permis de donner plus de visibilité au conflit au Sahara Occidental, pour ne pas tomber dans l’oubli et notamment en Espagne qui doit assumer sa responsabilité historique et morale vis-à-vis du peuple sahraoui», a indiqué Maria Carrion, directrice exécutive de ce festival.
La soirée d’ouverture de FiSahara Madrid a également donné lieu à un concert musical animé par la chanteuse sahraouie Aziza Brahim qui a gratifié le public espagnol de chansons puisées du patrimoine sahraoui.
Le film Le Fils des nuages, lauréat du FiShara 2012 et produit par Alvaro Logronia et Javier Bardem, sera projeté durant la seconde journée et sera suivi d’un débat dont le thème s’articulera autour du cinéma du Sahara, la résistance politique et diplomatique. La dernière journée de ce festival de Madrid verra la projection du film Le Coureur de Saeed Taji Farouki qui raconte l’histoire de l’athlète sahraoui Salah Ameidan et sa contribution, par le biais du sport, à donner plus de visibilité à la cause de son peuple.
R. C.