Un journaliste algérien arrêté au Maroc alors qu’il couvrait une manifestation à Nador
Un journaliste du quotidien El-Watan a été arrêté par la police marocaine alors qu’il couvrait une manifestation de soutien aux habitants d’Al-Hoceïma où des émeutes font rage depuis plusieurs semaines. «Les forces de sécurité marocaines ont interpellé, hier dimanche, vers 22 h, le journaliste d’El-Watan Djamel Alilat alors qu’il couvrait les manifestations dans la région du Rif (nord du Maroc)», écrit le quotidien francophone, qui précise que notre confrère «se trouve, à l’heure où nous mettons en ligne, dans un commissariat de la ville de Nador». Les médias marocains, qui rapportent l’information, détournent les faits en laissant entendre qu’un «Algérien s’est infiltré au milieu des manifestants», sans signaler sa profession, pour faire accroire à une tentative de la part de l’Algérie d’intervenir dans ces tragiques événements et de s’immiscer ainsi dans les affaires internes du Maroc.
Cette paranoïa du régime monarchique et des médias marocains inféodés au Makhzen vient de ce que les services secrets de Mohammed VI ont été pris en flagrant délit de manipulation des événements de Ghardaïa et sont directement impliqués dans la création et le financement de mouvements séparatistes en Kabylie et dans le M’zab. Ils assurent également le financement de médias qui émettent à partir de l’étranger dont la mission est de discréditer l’image de l’Algérie dans le monde. La DGED (services de renseignements) marocaine actionne aussi des marionnettes, à l’image du félon Hichem Aboud, pour tenter de mettre la détérioration des relations entre l’Algérie et le Maroc sur le dos exclusif des «généraux d’Alger», expression chère au Makhzen qui a, il faut le rappeler, accueilli le fondateur du groupe terroriste sanguinaire GIA sur son territoire avant qu’il soit rendu aux autorités algériennes par la force. Rabat craint donc un retour de flamme.
La région du Rif, dans le nord du Maroc, est secouée par des émeutes qui enflent et qui font craindre au roi et à sa suite une explosion à grande échelle dans ce pays dont les richesses sont spoliées par la famille régnante et une poignée de familles «nobles» qui gravitent autour du palais. La misère se propage et de plus en plus de Marocains prennent conscience de la nécessité de se débarrasser de cette monarchie prédatrice et de recouvrer enfin leur liberté.
Nous y reviendrons.
Karim Bouali
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