Le Maroc reçoit une nouvelle gifle au Comité spécial de décolonisation des Nations unies
C’est au cours de sa réunion de ce 12 juin à New York, marquant le début des travaux de sa session de fond pour 2017, que le Comité spécial de décolonisation, saisi naturellement du conflit du Sahara Occidental, a rejeté la demande du Maroc visant à permettre à des soi-disant «élus locaux» de Dakhla et Laâyoune de participer aux travaux du Comité en tant que pétitionnaires.
Le Maroc, qui a encaissé un échec cuisant dans ses tentatives répétées de faire admettre les deux personnes en tant que représentants du territoire du Sahara Occidental, une démarche illégale, animée de mauvaise foi et associée à des méthodes irresponsables allant jusqu’à faire recours à la violence physique, a vu son recours à une voie alternative, celle de pétitionnaires, tomber à l’eau.
Il n’est un secret pour personne que le Maroc mobilise à chaque session de la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation de l’Assemblée générale, des ressources budgétaires et humaines faramineuses pour recruter des «pétitionnaires» qu’il charge de défendre ses thèses coloniales au sein de la Quatrième Commission.
L’objectif de ce pays colonisateur est de porter atteinte au statut du Front Polisario en tant que représentant légitime et unique du territoire du Sahara Occidental ainsi que de noyer le travail du Comité dans des considérations qui contribueraient à compliquer la mise en œuvre de son mandat, soit le parachèvement du processus de décolonisation du Sahara Occidental, un territoire d’un pays africain voisin dont il occupe illégalement et militairement une majeure partie.
En espérant voir ses marionnettes prendre part aux travaux du Comité spécial de décolonisation, la délégation marocaine s’est lancée dans une vaste campagne de mobilisation, notamment à l’endroit des petites îles des Caraïbes, membres du Comité, et a dépêché à New York une délégation forte d’une dizaine de personnes, mais en vain.
La majorité des membres du Comité se sont vite rendu compte des intentions diaboliques du Maroc et ont vite décidé d’y mettre un terme dès la première réunion du Comité.
L’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, dont l’agitation trahissait un état de choc, a tenté désespérément de remettre en cause la décision, mais le Comité spécial de décolonisation avait déjà dit son mot : seul le représentant du Front Polisario est habilité à s’adresser au Comité et est le seul représentant légitime du peuple du Sahara Occidental.
Enième gifle pour le Makhzen, donc, en attendant les prochaines.
Karim Bouali
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