Les propagandistes de la chaîne subversive qatarie Al-Jazeera dans l’œil du cyclone
Depuis l’éclatement de la crise qui oppose l’Arabie Saoudite et quatre autres pays arabes à l’émirat du Qatar, les journalistes de la chaîne de télévision Al-Jazeera sont, pour la première fois, sur la défensive.
Affichant un profil bas, ils ne savent pas s’ils doivent continuer à défendre la même ligne éditoriale qui a fait «les beaux jours» de cette chaîne de propagande ou passer leur temps à donner la réplique à ceux qui, à Dubaï, à Riyad ou au Caire sortent chaque jour des révélations sur l’implication du petit émirat gazier dans le soutien au terrorisme et à l’extrémisme religieux.
Situation inédite, les journalistes d’Al-Jazeera sont pris à partie par ceux-là mêmes qui, jusqu’il y a quelques semaines, partageaient la même vision des «révolutions arabes». Après avoir longtemps donné la parole aux porte-étendards de l’islamisme radical, ces journalistes sont aujourd’hui envoyés à faire la guerre aux symboles du wahhabisme. C’est ainsi que l’Algérienne Khadidja Bengana, plus zélée que jamais, et son confrère tunisien Mohamed Krichane, se sont chargés de répondre aux «élucubrations» du grand mufti d’Arabie Saoudite, le très médiatique prédicateur Muhammad Al-Arifi qui avait attaqué le Qatar en accusant, sur Twitter, la famille régnante d’avoir dressé des obstacles à l’union des pays du Golfe.
D’une même voix, les deux propagandistes d’Al-Jazeera découvrent que la déclaration du théologien saoudien apportait la preuve que «les hommes de religion et les prédicateurs sont un plus grand malheur de la oumma». Pourtant, un des prédicateurs les plus médiatisés de ces deux dernières décennies, Youssef Al-Qaradawi, a toujours occupé une tribune de choix sur cette chaîne.
En manque d’arguments sur les accusations concernant l’implication du Qatar dans le financement des groupes subversifs et terroristes dans la région, les journalistes d’Al-Jazeera, Bengana en tête, se rabattent sur un prétendu soutien du Qatar à la cause palestinienne, «abandonnée par la Ligue arabe», écrit la journaliste algérienne sur son compte Facebook.
R. Mahmoudi
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