Soutien au terrorisme : la fille et le gendre d’Al-Qaradawi arrêtés
C’est du Caire que sont données les premières preuves du soutien apporté par le Qatar aux groupes terroristes qui sèment le chaos dans le monde musulman et ailleurs. Alaa Youcef Al-Qaradawi, fille du tristement célèbre prédicateur terroriste égyptien Youcef Al-Qaradawi, a été arrêtée hier par les autorités égyptiennes en compagnie de son mari, Houssam Khalaf, dirigeant du parti centriste, au motif de «financement des Frères musulmans», annoncent aujourd’hui plusieurs médias arabes.
Les autorités judiciaires égyptiennes, qui ont ordonné ces arrestations, ont accusé le couple d’appartenance à un groupe terroriste illégal (Frères musulmans) appelant à empêcher l’application des dispositions de la Constitution et le blocage des institutions du pays, l’atteinte aux libertés individuelles des personnes et à l’unité nationale et la paix sociale. Les deux mis en cause sont accusés par ailleurs de cibler les édifices publics dans le but de déstabiliser l’Etat, de porter atteinte à l’ordre public et de mettre en danger la société. Il est ajouté que le terrorisme est le moyen d’action de ces groupes pour arriver à leurs fins. La liste des accusations comporte également le financement d’organisations terroristes pour les aider à atteindre leurs objectifs, selon les mêmes sources.
Notons que l’arrestation de la fille du prédicateur égyptien, qui est installé à Doha (Qatar) depuis des années, fait suite à la décision prise le 5 juin dernier par l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte de rompre leurs relations avec le Qatar à cause de son soutien au terrorisme. Depuis, un bras de fer est engagé entre le Qatar, soutenu par la Turquie et l’Iran, et les pays qui l’accusent de parrainer les terroristes dans le monde.
Récemment, l’Arabie Saoudite et ses alliés ont dressé une liste de conditions que le Qatar doit satisfaire pour lever le blocus dont il fait l’objet, en tête desquelles figure l’arrêt du financement des groupes terroristes, le renvoi du prédicateur égyptien et la suppression de la chaîne Al-Jazeera.
Doha fait la victime expiatoire et tente de prendre à témoin l’opinion publique internationale de son innocence. Pour ce faire, son ambassadeur en Australie, Nasser Al-Khalifa, a été dépêché à Londres pour plaider la cause d’une enquête indépendante concernant les accusations de soutien au terrorisme.
Ramdane Yacine
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