Le nombre de refus de visas en hausse : ordre du Quai d’Orsay ?
Le nombre important de cas concrets de refus opposé aux demandeurs algériens de visas pour la France constaté ces derniers temps suscite moult questionnements.
Après avoir constaté une évolution significative du nombre et des conditions d’octroi du visas Schengen par les consulats de France en Algérie, lorsque Bernard Emié était ambassadeur de France en Algérie, on constate à travers des cas concrets qui nous sont signalés que cette cadence n’est plus maintenue avec l’arrivée du successeur de Bernard Emié, à savoir Xavier Driencourt, en poste à Alger depuis juin 2017.
En effet, à l’arrivée de Bernard Emié à l’ambassade de France en Algérie en 2014, le nombre de visas octroyés aux Algériens était de 150 000. Le désormais ex-ambassadeur a porté ce chiffre à 400 000. Emié a commenté ce point dans une dernière déclaration à la presse avant son départ et son remplacement par Xavier Driencourt, en parlant d’un «effort considérable» qui a été fait par les consulats généraux français d’Algérie, ajoutant que «les chiffres d’augmentation en trois ans sont spectaculaires».
Bernard Emié quittera Alger pour prendre la tête des renseignements français. Il sera remplacé à son poste par Xavier Driencourt, qui avait déjà occupé la fonction d’ambassadeur de France en Algérie entre 2008 et 2012.
Dès lors, les observateurs s’interrogent si cette réduction du nombre de visas obéit à une nouvelle orientation du Quai d’Orsay par rapport à la politique des visas Schengen octroyés par les services consulaires français. On évoque également les problèmes rencontrés par l’ambassade de France avec le prestataire des services consulaires TLScontact et qui ont contraint l’ambassade à résilier le contrat avec cet opérateur privé.
Ce problème expliquerait-il la perturbation du processus de traitement et d’octroi de visas ? Si tel est le cas, la situation serait appelée à redevenir normale avec l’entrée en service du nouveau prestataire, à partir de février 2018. On n’en sait rien. Une chose est sûre, cette réduction du nombre de visas accordés tombe mal car la période estivale est synonyme de vacances, de tourisme et d’inscriptions pour les étudiants algériens désireux de poursuivre leurs études en France.
Ramdane Yacine
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