Selon une source informée : la réunion de dimanche a été voulue par Sidi Saïd
Algeriepatriotique a appris de sources informées que le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a été l’artisan et la cheville ouvrière du processus d’apaisement qui a concouru à la tenue de la réunion de dimanche entre les parties prenantes au pacte social et économique, à savoir le gouvernement et le patronat.
Les observateurs étaient nombreux à s’interroger sur les motivations réelles de cette réunion, décidée dans le tumulte des réactions en cascade ayant suivi l’«incident» provoqué par la mise à l’écart du chef du FCE, Ali Haddad, à l’inauguration, il y a deux semaines, par le Premier ministre, du siège de l’Institut supérieur de la sécurité sociale où le patron des patrons devait être convié.
Les supputations vont alors bon train sur l’exacerbation des luttes de clans et l’existence d’un plan préétabli pour donner en pâture le chef du FCE, dans un premier temps, avant de le déboulonner. Certaines sources sont même allées jusqu’à prédire un «divorce irrémédiable» qui sera scellé à l’occasion de la réunion de demain.
Incarnant, aux yeux de l’opinion, le pouvoir de l’argent, Ali Haddad se trouve rapidement au centre d’un débat qui place désormais cette polémique dans un cadre purement politique, ayant pour toile de fond les prochaines échéances électorales.
En voulant s’attaquer aux forces de l’argent et moraliser la vie publique, dès son entrée en fonction, le gouvernement cherchait sans doute à gagner rapidement la confiance d’une population désabusée et éreintée par les premières retombées de la politique d’austérité. Mais, visiblement, il a agi dans la précipitation et n’en a pas mesuré les répercussions directes sur l’équilibre, déjà précaire, des forces en présence et de la cohésion générale.
Au-delà des querelles de chapelle, l’enjeu est avant tout, pour le patron de l’UGTA, de «sauver» un pacte social et économique laborieusement mis en place par les principaux partenaires et, «qui plus est, rappelle notre source, inspirée par le président de la République». C’est pourquoi de nouveaux gages semblent nécessaires pour «repartir sur de bonnes bases».
Nous y reviendrons.
R. Mahmoudi
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