Nouvelles démissions à Azazga : hécatombe au RCD
Nouveau coup dur pour le RCD. A quelques mois des élections locales, des dizaines de militants quittent cette formation politique dirigée par Mohcine Belabbas. A Azazga, 126 militants de la section locale ont démissionné collectivement, dénonçant la mauvaise gestion du parti. A leur tête Rafik Laouisset. Les démissionnaires se sont élevés contre des pratiques d’un autre âge. Ils accusent le bureau régional de Tizi-Ouzou de marginaliser et d’ignorer les vrais militants. Dans leur déclaration, ces militaires démissionnaires ont relevé la «violation» des statuts et du règlement intérieur du parti.
«Qu’est devenu le RCD aujourd’hui, jadis porte-flambeau des démocrates ?», s’interrogent les démissionnaires, qui énumèrent une série de griefs retenus contre les responsables du parti, accusés d’un manque de culture démocratie. Pour eux, le pouvoir personnel a pris le dessus sur la construction du parti et sur ses valeurs et ses idéaux longtemps défendus par ses militants, hommes et femmes.
«Trop, c’est trop. De dérive en dérive, nous ne reconnaissons plus notre parti et nous ne nous reconnaissons plus dedans», ont ajouté les démissionnaires, pour lesquels le RCD a choisi «de choyer et de privilégier des opportunités au détriment des militants sincères». Ce ne sont pas les premières démissions au sein du RCD, qui connaît depuis 2015 une véritable saignée.
Des démissions en cascade ont marqué cette formation politique depuis l’exclusion de Norreddine Aït Hamouda, membre fondateur, ancien député et chef du groupe parlementaire du parti. Des centaines de cadres ont claqué la porte pour les mêmes raisons : fonctionnement antidémocratique du parti. Les démissionnaires ont tous accablé le bureau régional de Tizi-Ouzou, qui privilégierait les relations personnelles à l’engagement militant sur les terrains de la lutte démocratique.
Ces démissions, comme celle du président de l’APC de Tizi-Ouzou, Ouahab Aït Menguellet, au lendemain des élections législatives, risquent d’affaiblir davantage la base militante de cette formation politique qui n’a pu obtenir que 9 sièges au sein de l’APN.
Hani Abdi
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