Une éclaircie

Abdelmadjid Tebboune
Abdelmadjid Tebboune. New Press

Par Kamel Moulfi – Une éclaircie a surgi dans le ciel chargé de gros nuages qui menace toujours de tomber sur la tête du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Elle est créée par l’appui que lui apporte le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) dans sa démarche de dialogue (voir art AP). L’annonce de l’ouverture d’un dialogue «avec toutes les composantes du tissu national, qu’elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives», a failli être oubliée, emportée par les péripéties médiatiques qui ont entouré les faits et gestes de Tebboune.

Cela fait autour de 45 jours que le Premier ministre a lancé son appel au dialogue et à la concertation, et l’impression qui domine est que les «partenaires» du gouvernement ne semblent pas pressés de se prononcer sur cette initiative.

La prise de position du Snapap dans le contexte précis d’une «campagne» médiatique visant à isoler Tebboune prend une signification nettement politique, alors que les dossiers, objet du dialogue envisagé, ont un contenu plutôt socioéconomique. Le Snapap a cité les trois lois – code du travail, loi sur la retraite et loi sur la santé – par lesquelles le gouvernement précédent s’était aliéné le soutien des travailleurs et de leurs syndicats autonomes. Tout indique que la volonté de «remise en ordre» concernant le monde des affaires pourrait se traduire dans une nouvelle approche de la révision des législations sociales, évidemment différente de celle commencée sous Sellal.

Il est clair que l’enjeu aujourd’hui est la stabilité du pays et la cohésion sociale. Comme s’il avait deviné les tentatives de diversion qui viendraient de ses adversaires, maintenant déclarés et dévoilés, Tebboune avait prévenu qu’il se focaliserait sur cet enjeu et qu’il ne verserait pas dans les «polémiques stériles». Le dialogue qu’il compte ouvrir, incluant les syndicats hors-Ugta, sera-t-il l’alternative à la tripartite où le rapport de forces, a priori, ne lui est pas favorable ? Ce dialogue lui-même prend les allures d’un enjeu inscrit dans la démarche de changement engagée par le Premier ministre.

K. M.

Comment (6)

    Anonyme
    12 août 2017 - 8 h 39 min

    Monsieur le Premier ministre passe actuellement des vacances sur la Côte d’Azur en compagnie d une famille amie, dont il a promus la fille comme cadre supérieur à l OPGI de Blida avec affectation d un chauffeur et deux véhicules hauts de gamme Skoda de luxe et un 4×4 et ceci quand il était ministre de l habitat.

    MELLO
    10 août 2017 - 17 h 04 min

    C’est à Gandhi que l’on doit la vulgarisation de ce propos sur la politique « au jour le jour, qui est comme un serpent qui s’enroule autour de votre cou et finit par vous étrangler. ». Quand on a criminalisé la politique pendant des décennies, se suffisant de vivre sur la rente, économique et symbolique, et en se contentant de copier- qui n’est pas emprunter ni adopter et encore moins mettre en oeuvre- une démarche politique, on ne peut mener le pays que vers des impasses de plus en plus dangereuses. A travers son dernier appel au dialogue, le pouvoir cherche en réalité à :
    Impliquer les acteurs politiques et sociaux dans son programme d’austérité et de remise en cause des acquis sociaux.
    Pervertir la noble initiative de reconstruction du Consensus National, inspirée par feu Hocine Aït Ahmed, visant à refonder l’Etat sur la base du droit et des principes démocratiques. Cette tentative d’appropriation n’a qu’une seule finalité : dénaturer l’ initiative pour la vider de son sens, en réduisant la crise à sa dimension financière et sa solution à des mesures d’ordre économique, alors que chacun sait que le règlement définitif de la crise est fondamentalement politique. Les mots sont importants. Quand le régime abuse de la logorrhée nationaliste pour mener des politiques qui n’ont rien à avoir avec les valeurs du patriotisme algérien, il ne fait que continuer à dilapider le capital moral et politique des combats du mouvement national algérien.

    lhadi
    10 août 2017 - 16 h 58 min

    Il existe plusieurs lectures sur le spectacle honteux donnée en haut lieu. La traduction alerte que j’utilise est plus rigoureuse : elle rend parfaitement compte de la vélocité machiavélienne du florentin d’Alger es en intrigues.

    Le premier ministre actuel est l’idiot utile du virtuose de la ruse politique.; ce stratège roublard et sans scrupule dont la postérité malveillante du machiavélisme nous a légué l’image.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    LE NUMIDE
    10 août 2017 - 12 h 05 min

    DIALOGUE part 2 : Economie.
    Soit l’Algérie est une petromonarchie – elle ne peut pas letre toujours, l extraction des hydrocarbures est limité dans le temps – soit c’est une économie réelle et réaliste, et là les algériens qui pensent vraiment économie algérienne savent très bien que la vraie ressource réelle, inépuisable durable et qui a de la plus-value, l’économie numéro une en Algérie c’est l’agriculture et ses extensions artisanales, vivrières et industrielles..
    L’Algérie ne eut avoir d’économie civile que l’Agriculture et d’économie politique que l ‘Armée et son complexe militaro -industriel , le reste c’est du Kemoun!! Les Berbères naturellement sont des paysans à la base , des éleveurs aux hauts plateaux , des arboriculteurs en montagne et des agriculteurs par nature par climat , par destination et par tempérament et ils sont aussi et doivent être des guerriers, des soldats ; pour surveiller leur territoire et préserver leur état . (Et on supplie les médiocres fonctionnaires de l’administration qui n’ont rien à faire , à dire et à penser qui viennent se moquer de nous à la TV , de ne nous éviter leurs palabres sur le Tourisme et le Khorti ) … D’abord le soleil des berbères n’est pas a vendre, ensuite les ancêtres des Berbères n’ont pas construit des Pyramides et des Sphinx pour que les touristes viennent les visiter, ensuite les pays arabes , berbères et musulmans ne sont pas touristiques pour des raisons évidentes de sécurité, ensuite c’est pas rentable pour l’état algérien qui va devoir mettre devant chaque vieille allemande qui circule dans cet immense espace une brigade de gendarmerie qui la surveille .. Les musulmans seront touristiques quand ils règleront le problème de la terreur wahabite !!! Et bien sûr il y a d’autres raisons bien plus strictement algériennes qui ne vont pas dans le sens d’un certain tourisme comme au Maroc, pas la peine d’en dire plus, oublions la ressource du Tourisme…

    L’AGRICULTURE !! A la base, la France El Kelba et sa colonisation de peuplement, sa politique de sequestre , etc. nous a laissé un beau poison. Ces terres coloniales que l’etat algérien ne cesse en vain à leur trouver une solution idéale et politiquement fiable qui les fait produire et qui arrange le consensus national sur leur question. Déjà les responsables de la Révolution y pensaient et cherchaient la solution ; ils ont pensé que le Socialisme est une solution et il y eu consensus sur cette solution. L’état algérien a donc essayé toutes les formules socialistes: autogestion, révolution agraire, concessions, etc.. Hélas ça n’a pas marché, ça ne produit pas ou pas assez de nourriture et de produits agricoles comme avant.
    Franca El Kelba laabet bina!! Les terres coloniales sont restées comme une épine sur la paume de nos dirigeants, un boulet pour notre état et un tabou et un casse-tête pour notre société de l’Indépendance et c’est vrai que c’est un probleme historique réel que traine l’Algérie depuis 62… (A SUIVRE)

    LE NUMIDE
    10 août 2017 - 10 h 31 min

    DIALOGUE : dialoguons ferme Mr Tebboune .. A la hache comme dirait Boumediene dans une certaine réunion du FLN au début de l’Indépendance .. De quoi il s’agit et on dialogue sur quoi ? sur la nation ? sur l’Economie , sur l’Avenir ? Sur l’Histoire tronquée et usurpée ? D’abord dialoguons sur Qui nous sommes , sur on est quoi ? c ‘est ca la base DE TOUT DIALOGUE et par conséquent sur ce que nous allons Devenir … Nous sommes algériens , donc si la doctrine de l’état algérien et de la nation algérienne c’est l’Algériannisme , forcement nous devons être sous une république algérienne et tout ce qui en découle , tout ce qui en suit et ce qui en coûte aux uns et aux autres. Donc que voulez-vous -dialoguer avec un Mokri un Djabala et tous les agents qatariens et frères musulmans égyptiens en Algérie qui ne croient pas en la République algérienne algérianiste… Eux ils le disent, ils l’écrivent et travaillent pour ce projet ouvertement: ils veulent un calife Turc ou Arabe !!!! ils veulent un califat transnational qui dépasse les frontières algériennes et ses populations et son Peuple (si peuple algérien puisse exister chez ces gens-là qui sont au Barlamene algerien)…
    Que voulez–vous discuter avec EUX que voulez -vous dialoguer avec les frères musulmans dont le Califat est un dogme idéologique et un projet politique, les armes à la main et le couteau sous la robe… Va-t-on revenir à 92 ? le Calife, les algériens (pour ne pas dire les berbères) n’en voudront pas et ne le permettront jamais !! Ni calife omeyyade ni calife abbaside, ni calife turc Ottoman, les berbères ne voudront jamais d’un calife qui les soumet , qatarien ou turc ou saoudien ou soudanais ou meme Americain, le calife Trump !! Quand bien même le calife Abou Bakr Ali ou Othman viendront en 2017 ou 2025, les berbères -pourtant musulmans – ne l’accepteront pas et ne voudront jamais rompre leur contrat citoyen avec la République algérienne et vivre sous son califat contre cette république ; c’est ainsi l’histoire…
    Toute forme de Califat (fantoche ou imaginaire) donc toute forme de Monarchie et tout ce que cela suppose , est Impossible en Algérie ! Bon, les Berbères qu’ils soient un concept historique général et générateur ou même admettons (comme veulent le croire les résidus wahabo-baathistes et leurs prêtres et leurs sorciers dans les journaux et les appareils d’État) que les Berbères sont au minimum un groupe minoritaire de population , ils sont quand même algériens n’est-ce pas, ce ne sont pas des Zoulous ou des Apaches… ils sont combien ? Des millions sur 40 ou 50 millions ; sans parler des arabophones qui grattent un peu l’épiderme et se verront berbères le jour du jugement dernier ou les semi berbères sont la mère est arabe ou turque et l’inverse. Le dernier des Berbères, le plus idiot parmi les Berbères se lèvera et dira à MOKRI et à son Calife : Ah non ! ma Tfahemnache ! En 54 on s’est pas mis d’accord sur le Califat et le Calife mais sur une République algérienne et la Citoyenneté, on a fait la révolution nous aussi contre la France, et même plus que tous les autres , sur nos montagnes bombardées , vous n’allez pas nous tromper, nous baisser le Seroual, nous soumettre à votre calife de pacotille qatarien ou saoudien ou Erdoganesque et nous rouler dans la farine… ET ON VA PAS SE LAISSER FAIRE….
    Vous voyez Tebboune, on dialogue oui, mais sur quoi à la base ?? Peut être que la propagande habituelle des wahhabo-baathistes comme Mokri et ses qataris osera parler de França et toute la surenchère de ceux dont les parents sont en général des harkis ou des planqués …Là , le dernier des Berbères pourra se lever aussi et dira au gouvernement ALLEZ STOP ! Rompez les relations avec la France si vous êtes des hommes, Rdjal, et qu’on en finisse!!! Sachant que la majorité des Berbères en Algérie n’ont aucune action dans le Paris StGermain, ni aucun Hôtel 5 Etoiles, ni aucun centre de massage, ni aucun bien en France et aucun intérêt dans la France et peuvent bien survivre des courges des montagnes et d’une poignée d’olives. (A SUIVRE LE DIALOGUE)

    Zoubir Lalaoui
    10 août 2017 - 10 h 04 min

    Depuis quand le Snapap est considéré comme une force syndicale capable de fédérer la classe ouvrière ou les travailleurs pour se mettre du côté de Tebboune ? Moi je me demande où est la puissance de ce syndicat même si on sait qu’il a fait certaines actions intéressantes çà et là !

    Bref, ce que je veux dire c’est que je ne vois pas en quoi le Snapap peut être une éclaircie pour Tebboune! La seule éclaircie pour lui c’est quand de temps en temps des messages énigmatiques mais sympathiques viennent d’El Mouradia!

    Le dialogue politique que souhaite lancer Tebboune avec le patronat, les syndicats et les partis d’opposition vient à mon sens trop en retard ! Pour espérer arriver à la mobilisation de tous suite à la baisse dramatique des revenus depuis 2014, il aurait fallu que le pouvoir et le gouvernement ait engagé ce débat bien avant ces dernières élections législatives en rendant le débat politique crédible par l’organisation d’une élection véritablement transparente avec une vraie commission indépendante d’organisation et de contrôle des élections et en réunissant toutes les conditions politiques préalables pour se faire! Ce n’est pas maintenant que le pouvoir est enfoncé jusqu’au coup dans les problèmes que le dialogue au dialogue ! Personne ne le croira car de tout temps le pouvoir a fait et fait ce qu’il veut sans consulter personne. Et puisque c’est ainsi, et bien danser maintenant comme a dit notre amie la fourmi !

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