L’Algérie alerte la Tunisie sur un trafic d’armes en provenance de Libye
Les autorités algériennes ont mis en garde les services de sécurité tunisiens de l’existence d’un réseau libyen de trafic d’armes organisé par des milices en Libye à la frontière entre les deux pays.
L’Algérie a présenté un rapport contenant les noms des membres du réseau basé en Tunisie, selon le journal arabophone londonien Al-Hayat, qui a cité hier, vendredi, des sources judiciaires en Algérie.
Selon le journal, le réseau est actif dans le sud de la Tunisie et fait passer les armes de contrebande à travers la localité algérienne Dabdab, aux frontières avec la Libye. La source judiciaire algérienne a indiqué aussi que les autorités de son pays avaient arrêté cinq membres du réseau tandis qu’un autre a apparemment fui à l’intérieur de la Libye.
Outre le trafic d’armes, des réseaux d’immigration clandestine dans lesquels des Libyens et des Tunisiens sont impliqués sont démantelés par les services de sécurité algériens.
En effet, au début du mois de juillet dernier, une enquête des services de sécurité menée à Annaba a permis de démanteler des réseaux d’immigration clandestine à la tête desquels se trouvaient des ressortissants tunisiens, libyens et africains et qui organisaient des opérations de passage à partir des côtes est-algériennes vers la Sardaigne, en Italie.
Les investigations menées avec ces personnes arrêtées ont permis de découvrir l’existence de contacts avec des barons de nationalités tunisienne, libyenne et africaine qui s’occupent de recruter les candidats à l’immigration clandestine à partir des plages d’Annaba, d’El Tarf, de Skikda ou de Jijel vers les côtes européennes, moyennant des sommes allant de 10 à 15 millions de centimes.
Ramdane Yacine
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