Global Risk Insight : «Le Maroc plus exposé au terrorisme que l’Algérie»
Par Ramdane Yacine – Les Marocains sont plus exposés aux menaces terroristes que les Algériens, selon la revue américaine spécialisée en économie Global Risk Insight dans un compte-rendu sur les risques terroristes en Algérie.
«A la lumière des défaites subies par l’organisation islamique (Daech) en Irak et en Syrie, beaucoup de terroristes cherchent à retourner dans leur pays d’origine et, contrairement à ce qui s’est passé en Tunisie et en Libye où de nombreux jeunes sont séduits par le combat en Syrie, les Algériens ont démontré qu’ils étaient peu sensibles à cette propagande», écrit le journal américain qui est repris par le site arabophone marocain febrayercom.
L’analyse américaine met en exergue le fait que les groupes terroristes activant en Algérie sont d’essence locale tandis que les autres pays de la région, dont le Maroc et la Tunisie, font face à une organisation internationale, Daech, aux multiples et complexes ramifications.
Pour rappel, le site d’infos libyen Akhbar Libya a écrit, le 18 mai dernier, que le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a exprimé son inquiétude lors de sa rencontre avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, au sujet du «retour d’Irak et de Syrie des terroristes de Daech pour au moins quatre pays de la région du Maghreb à savoir : l’Algérie, la Tunisie et le Maroc, en plus de la Libye, qui est dans la boue depuis six années».
Lamamra a expliqué à son homologue américain que le gouvernement algérien «a dépassé le stade de la solution sécuritaire à cette problématique» et expliqué qu’elle «présente une approche globale impliquant les corps de sécurité et du renseignement, l’armée, les imams des mosquées, les programmes d’éducation et de solidarité sociale, le contenu des médias», considérant que le «retour des combattants maghrébins des foyers de tension s’entrecroise dans certains de ses aspects avec le terrorisme vécu par l’Algérie au cours des années 1990», ajoute la même source.
Le journal libyen indique que le flux massif enregistré de combattants tunisiens qui ont décidé soudainement de retourner dans leur pays sans que le terrain juridique et politique soit préparé pour leur faire face suscite de vifs désaccords profonds au sein du pouvoir en Tunisie entre le président de Beji Caid Essebsi et ses adversaires.
Le site libyen note que l’administration américaine organise périodiquement des réunions bilatérales et multilatérales avec les pays de la région pour définir les mécanismes pratiques visant à renforcer la coopération sur le plan de la sécurité entre les organes de divers pays, en particulier entre Washington et l’Algérie, pour faire face aux mouvements des organisations terroristes et des cellules dormantes qui leur sont associées.
R. Y.
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