Rassurant les travailleurs et le patronat : Ouyahia répare les erreurs de Tebboune
Par Sadek Sahraoui – Dans un discours prononcé à l’ouverture des travaux de la réunion entre le gouvernement, le syndicat et le patronat, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a tenu à rassurer à la fois la population et le monde des affaires. Il a indiqué que la politique sociale de l’Etat sera maintenue et toutes les entreprises établies en Algérie bénéficieront de facilitations et de soutiens sans aucune discrimination. «L’Algérie a une politique sociale constante fondée sur la justice sociale et la solidarité nationale. Je voudrais donc assurer nos travailleurs et tous les citoyens que cette politique sociale sera maintenue par le gouvernement», a fait valoir Ahmed Ouyahia.
Saluant l’ensemble des entreprises du pays, qu’elles soient publiques, privées ou mixtes issues de partenariats, le Premier ministre a tenu à assurer que toutes celles établies en Algérie sont «les leviers du développement du pays». «Toutes ces entreprises feront donc l’objet de notre considération sans discrimination», a-t-il assuré, rappelant que l’Algérie poursuit depuis 30 ans une économie de marché à vocation sociale. Ahmed Ouyahia a souligné, par ailleurs, que l’Algérie «est un Etat de droit et possède les instruments pour faire respecter la loi pour préserver la sécurité et la stabilité, y compris sur le plan économique où la loi doit être appliquée loin de toute publicité et toute tension».
En somme, le nouveau Premier ministre s’est employé lors de sa première sortie à réparer les dégâts occasionnés par Abdelmadjid Tebboune. L’ancien ministre de l’Habitat s’était inexplicablement attaqué aux opérateurs économiques sous prétexte de lutter contre la corruption. De nombreux observateurs soutiennent qu’il aurait été plus crédible de sa part s’il avait d’abord commencé par lutter contre l’informel, réduire les importations et cherché à imposer le chèque dans les transactions commerciales. Pour beaucoup, Tebboune n’avait à l’idée que de régler des comptes. Et cela a davantage noirci l’image de l’Algérie à l’étranger.
A son tour, M. Sidi Saïd a appelé à la «dé-bureaucratisation» de l’économie nationale et «la restitution de l’initiative et de la décision à l’entreprise et à son manager». «Le tutorat doit accompagner et non se substituer à l’entreprise. Il faut impérativement rétablir la confiance avec les acteurs de l’activité économique», a insisté M. Sidi Saïd.
S. S.
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