Le nouveau PDG de la Sonelgaz sera installé ce mercredi
Par Ramdane Yacine – Le nouveau président-directeur général de la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) sera installé demain mercredi au niveau du siège de Sonelgaz, à Alger.
Cette cérémonie sera présidée par Mustapha Guitouni, ministre de l’Energie, en présence des cadres dirigeants de Sonelgaz et des présidents-directeurs généraux du Groupe. Le nouveau PDG de Sonelgaz, Mohamed Arkab, selon des informations recoupées, occupait jusque-là le poste de PDG de la Compagnie de l’engineering de l’électricité et du gaz (CEEG-SPA).
Le nouveau patron de Sonelgaz aura fort à faire dès lors que la compagnie est prise en tenailles par le poids de ses créances, de la pression que les pouvoirs publics exercent sur elle pour la couverture nationale en matière d’électricité et surtout de gaz mais aussi à cause des luttes d’intérêt et des interférences des hautes autorités du pays.
Outre le recouvrement des créances estimées à 51 milliards de dinars, Mohaed Arkab devra faire accélérer le développement des énergies renouvelables. Les ambitions du gouvernement dans ce domaine sont d’atteindre les 12 000 mégawatts en 2030. Or, pour le moment, elles ne sont qu’à 500 mégawatts et la crise financière ne boostera certainement pas les projets en cours ou ceux dans le pipe. Le tarif du kilowattheure est un autre casse-tête pour Sonelgaz, voire pour le gouvernement. L’ex-ministre de l’Energie et ex-PDG de la Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, défendait l’idée d’augmenter le prix du KWH pour sauver la compagnie nationale d’une faillite certaine.
Enfin, le gaspillage énergétique, notamment électrique, coûte très cher à l’Etat. Cele tout le monde le sait, mais le nouveau ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, l’a ressassé hier lundi lors de l’installation des directeurs de wilayas de la compagnie.
Les gros consommateurs d’électricité sont sommés par le ministre de rationaliser leur consommation, évoquant une «réflexion» au niveau du ministère, applicable à moyen ou à long terme, pour que les tranches à très forte consommation électrique paient le prix de cette énergie à «son juste prix», c’est-à-dire sans bénéficier du soutien de l’Etat.
Guitouni a insisté sur le «gaspillage» de l’électricité qui continue de porter préjudice au Trésor public en raison des subventions conséquentes décaissées annuellement pour soutenir les prix de l’énergie. «Nous gaspillons trop, et si on continue comme ça il va falloir qu’on revoie le prix de façon à ce que les gros consommateurs paient plus cher l’électricité», a-t-il relevé. «Les couches défavorisées vont continuer à payer le prix subventionné mais les riches doivent payer le juste prix», a-t-il soutenu.
Ce sera, enfin, un défi supplémentaire auquel le locataire du bâtiment du Boulevard Krim-Belkacem sera confronté.
R. Y.
Comment (16)