Plus de mille migrants nigériens rapatriés la semaine dernière
Par Ramdane Yacine – Les autorités nigériennes ont annoncé que 1 029 de ses ressortissants ont été rapatriés la semaine dernière depuis l’Algérie, où ils séjournaient de manière illégale.
Sado Saloké, gouverneur de la province d’Agadès, a indiqué à la télévision gouvernementale Sawa : «Nous avons éprouvé des difficultés pour leur accueil car nous n’avons pas d’infrastructures adéquates pour un tel nombre.» La même source dit s’attendre à d’autres vagues de rapatriement de Nigériens en provenance d’Algérie et ajoute : «Nous devons nous préparer pour les accueillir.»
Les autorités algériennes ont repris, le 1er août dernier, les opérations de rapatriement de migrants nigériens en Algérie, et ce, après plusieurs mois d’arrêt. Ces rapatriements se font en «étroite coordination avec les autorités nigériennes», avait affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Benali Cherif, dans une déclaration à l’APS. Selon le même responsable, ces opérations visent à «juguler» les flux migratoires vers l’Algérie en coordination avec des pays comme le Niger et le Mali.
La présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH-organisation officielle), Fafa Benzerrouki Sid Lakhdar, a révélé fin juillet que l’Algérie a dépensé 1,2 milliard de dinars (120 milliards de centimes) pour rapatrier des migrants subsahariens. En marge d’une journée d’étude organisée à l’occasion de la journée internationale contre la traite d’êtres humains, la présidente du CNDH a révélé que l’Algérie a dépensé 80 milliards de centimes, entre 2014 et 2016, pour rapatrier 18 000 femmes et 6 000 enfants subsahariens. Mme Benzerrouki Sid Lakhdar a par ailleurs indiqué que les autorités algériennes prévoient de débloquer 40 milliards supplémentaires pour rapatrier davantage de migrants.
L’ex-chef de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, a déclaré que les migrants sont «porteurs de drogues, crimes et autres fléaux». Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a indiqué que les migrants subsahariens constituent une «menace» pour la sécurité de l’Algérie.
R. Y.
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