Ouyahia : «Ceux qui demandent l’application de l’article 102 n’ont rien à faire»
Par Hani Abdi – Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a répondu énergiquement à ceux qui veulent destituer le président Abdelaziz Bouteflika. Dans une déclaration diffusée par la chaîne Ennahar, le premier responsable du RND a affirmé que ces gens-là n’ont rien à faire sur le plan politique.
Ahmed Ouyahia, qui est depuis août le nouveau Premier ministre, ira encore plus loin en accusant ces gens-là de faire partie d’«un réseau qui était au courant des difficultés économiques du pays et qui tablaient sur une réelle détérioration de la situation financière avant la fin de l’année». En résumé, le secrétaire général du RND affirme qu’il s’agit d’une catégorie de personnes qui ne veulent pas forcément du bien pour le pays.
Ahmed Ouyahia, qui a présidé ce week-end une réunion ordinaire du bureau national du parti, estime que ces gens-là risquent d’être déçus quand ils sauront que les problèmes financiers du pays sont pris en charge à travers l’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit et que l’Algérie traversera cette période difficile sans de graves conséquences sur le citoyen.
Le secrétaire général du RND considère que la meilleure réponse aux partisans de l’application de la procédure de l’empêchement au président de la République est le Conseil des ministres tenu mercredi dernier sous la présidence du chef de l’Etat. Ahmed Ouyahia se veut ainsi rassurant sur l’état de santé du président de la République qui «assume sa fonction présidentielle et veille sur les affaires du pays».
Le premier responsable du RND estime que ce qui se dit ici et là sur le chef de l’Etat et sur ses capacités à gouverner ne compte pas. Le plus important, selon lui, est que le pays fonctionne normalement sous la présidence de Bouteflika qui veille au maintien de la stabilité et au traitement de la crise financière qui secoue le pays.
La réaction d’Ahmed Ouyahia intervient quelques jours après les appels lancés par certaines personnalités politiques, dont Nourreddine Boukrouh et des groupes d’individus, pour la destitution du président Bouteflika. Des appels auxquels l’Armée avait répondu par la négative en réaffirmant son attachement à ses strictes missions constitutionnelles qui sont la défense de l’intégrité territoriale du pays, sa sécurité et de sa souveraineté.
H. A.
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