Ce qu’on sait sur l’interpellation et la libération des «proches» de Tebboune
Par Sadek Sahraoui – Si des sources bien informées ont affirmé à Algeriepatriotique que les personnes proches de Tebboune citées par des médias comme ayant été «arrêtées» sont, en réalité, en liberté, d’autres sources proches du dossier expliquent, de leur côté, que ces personnes ont, en effet, été entendues dans l’enquête qui est en cours dans cette affaire dont on a du mal à cerner les éléments exacts pour le moment.
Ces hommes d’affaires présentés comme faisant partie du premier cercles d’amis de l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune sont actuellement sous le coup d’une enquête, révèle à Algeriepatriotique une une source proche des services de sécurité, qui précise que l’intérêt se focalise notamment sur Omar Alilat, un ancien député du RND qui s’est converti dans les affaires. Omar Alilat, qui s’est fait une véritable fortune dans l’importation, a été, ajoute-t-on, entendu cette semaine par des officiers de la Police judiciaire d’un service rattaché à la Présidence.
L’ancien député du RND pour la région de Béjaïa, qui a ses habitudes au restaurant Le Patio, situé sur les hauteurs d’Alger, est devenu un objet d’intérêt au lendemain, notamment, du voyage qu’il avait effectué en compagnie d’Abdelmadjid Tebboune en Turquie et en Moldavie. Deux pays prisés par les gros bonnets du marché informel. La Moldavie est connue aussi pour être un haut lieu du blanchiment d’argent et du divertissement pour clientèle de luxe.
Nos sources soutiennent que les services de sécurité s’intéressent également à Ahmed Madani, ancien responsable de la communication au ministère de l’Habitat, et Khiar Karim dit Houta. Ce sont, dit-on, ses fréquentations et ses destinations douteuses qui ont, entre autres, convaincu le président de la République de congédier sans plus attendre Abdelmadjid Tebboune. La rencontre de ce dernier avec le Premier ministre français n’aura été que la goutte qui a fait déborder le vase.
Des observateurs soupçonnent ces «businessmen» d’avoir cherché à mettre à profit leurs liens avec Abdelmadjid Tebboune pour se remplir les poches et éliminer la concurrence. C’est d’ailleurs un peu comme ça qu’ils expliquent la campagne féroce menée contre Ali Haddad ainsi que d’autres membres du FCE. Pour eux, la lutte contre la corruption à laquelle Tebboune avait appelé aurait été plus crédible si ses initiateurs avaient d’abord commencé par déclarer la guerre à l’informel, un phénomène qui constitue le plus grand danger pour le pays.
Ali Haddad et les autres ne sont, après tout, pas des importateurs ; ils payent leurs impôts et leurs activités emploient des milliers de personnes. Ce qui est tout le contraire des lobbies de l’informel qui, tapis dans l’ombre, ravagent l’Algérie et son économie.
S. S.
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